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samedi, 19 avril 2014

Jeanne d'Arc mène l'enquête

   Les scénaristes de la série Perception se sont montrés particulièrement facétieux dans l'écriture de l'épisode 5 de la première saison. Le duo d'enquêteurs formé par l'agent du FBI et l'universitaire en vient à se quereller à propos de la religion. Il faut dire que l'affaire qu'ils ont à traiter est des plus délicates, puisqu'elle les a mis au contact d'un jeune homme qui est considéré comme une sorte de prophète.


   La médaille dont parle la charmante Kate Moretti pourrait ressembler à ceci :

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   ... ou bien à cela :

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   Dans la suite de l'épisode, l'universitaire athée et schizophrène qu'est Daniel Pierce commence à avoir de drôles de visions. La première fois, c'est dans les bureaux du FBI, dans la salle d'observation, pendant que son ancienne élève interroge un suspect :

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   Cela continue à l'hôpital, peu après l'admission d'un jeune homme qui vient sans doute d'être victime d'une tentative de meurtre :

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   C'est à un autre moment crucial que l'apparition refait surface (seulement aux yeux du héros), alors que l'identité de l'assassin est sur le point d'être découverte :

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   On a droit à un dernier clin d'oeil à la fin de l'épisode :

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   Les auteurs ont été assez habiles pour ménager la chèvre et le chou, pour contenter les scientistes et les croyants invétérés. Il est décidément vraiment dommage que M6 ait décidé de déprogrammer cette série, avant même la fin de la première saison, dont il ne restait que trois épisodes à diffuser. Elle a sans doute souffert d'un mauvais positionnement dans la grille. Elle n'était peut-être pas faite pour être diffusée à 20h50 mais, surtout, en face, elle avait une série populaire sur la Une (Alice Nevers) et un concurrent de meilleure qualité sur France 4 : Sherlock.

Babysitting

   Comme son nom ne l'indique pas, c'est une comédie française, qui puise à la fois dans la tradition nationale (les films avec Louis de Funès, mais aussi Le Jouet de Francis Veber ou encore Mon Idole de Guillaume Canet) et dans les comédies djeunses américaines (d'American Pie à Projet X, en passant par Road Trip). Autant dire qu'il ne faut pas y chercher trop de subtilité. Les personnages sont volontairement caricaturaux... et c'est très bien comme ça !

   On commence avec le héros Franck (interprété par Philippe Lacheau, le coréalisateur).

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   Ce charmant garçon est une "victime de la life". Il végète dans un emploi de réceptionniste, parce qu'à bientôt trente ans il n'a pas réussi à percer dans la bande dessinée, sa véritable passion. (Notons que les croquis que l'on nous donne à voir sont très jolis.) Plutôt timide, il a laissé filer une ancienne collègue de travail, dont il est raide dingue. Cerise sur le gâteau : ses deux meilleurs potes sont deux boulets qui n'arrêtent pas de le chambrer.

   Passons donc au meilleur ami, Sam, le "bogosse" dragueur fou, interprété par Tarek Boudali :

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   C'est sans doute la révélation masculine de ce film. Cet acteur sait jouer à la fois de son corps et des expressions de son visage. Il est tour à tour triomphant et dépité, enjôleur et insensible. Les scènes qui le font intervenir sont souvent drôles.

   Son comparse Alex est tout d'un bloc : c'est le crétin de base, qui n'en loupe pas une. Livreur épouvantable, il "trouve" une caméra numérique (qui n'arrivera jamais à destination). C'est à travers elle que l'on suit environ la moitié de l'histoire.

   Ce trio masculin est complété par un improbable duo. Alice David incarne avec conviction Sonia, la bombasse pas conne que les mecs s'arrachent. Il faut dire qu'elle n'est guère désavantagée par son physique :

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   Elle est accompagnée par son cousin Ernest, un grand échalas gaffeur, doté d'une moustache vraiment horrible. Le personnage (joué par Vincent Desagnat), assez pitoyable au départ, va complètement partir en vrille, pour notre plus grand plaisir.

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   Il faut aussi présenter la "famille d'en face", les grands bourgeois. Le père, Gérard Jugnot (qui assure le taf, sans plus), est un chef d'entreprise égocentrique. Clotilde Courau est beaucoup plus intéressante dans son interprétation de l'épouse, à la fois pétasse et mère inquiète. Elle lui donne une épaisseur inattendue. Le troisième membre de la famille est leur enfant, Rémi (Enzo Tomasini), un sale petit con de sa race enfant perturbé par le peu d'affection témoigné par son père.

   Le début du film est un peu plan-plan. On peut juste signaler la scène qui met le héros aux prises avec sa collègue du standard, une jeune métis qui s'exprime comme un mec de banlieue. Drôle au départ, la scène semble s'éterniser... jusqu'à ce que l'on apprenne à qui parlait la réceptionniste !

   La suite de l'histoire est plus intéressante. De nombreuses scènes reposent sur des gags assez basiques, mais, parfois, la touche finale leur donne un goût bien plus relevé. (Je pense notamment à la traversée d'un bois, qui réserve quelques surprises...) Soyez attentifs aux poissons et aux cigares ! D'autres moments sont tout simplement drôles, comme la libération du perroquet ou la scène du baiser, à la fête foraine, dans la baraque obscure...

   Au niveau de la mise en scène, c'est très correct. J'ai même trouvé la séquence de la "grosse teuf" assez entraînante : les héros reviennent dans la maison avec le gamin et découvrent que, loin d'avoir quitté les lieux, les "invités" sont encore plus nombreux qu'avant et que la fête a pris un tour quasi orgiaque.

   Sur le fond, c'est gentillet. Il n'y a rien de révolutionnaire dans ce film, juste de quoi passer agréablement 1h20.

   P.S.

   Le début du générique de fin présente les acteurs principaux façon Surra de Bunda, en écho à l'une des bonnes scènes du film, qui voit le héros, menotté sur une chaise, devenir tout rouge !

   Plus loin dans le générique, les remerciements sont rédigés de façon parodique... et les spectateurs attentifs dénicheront une référence à l'Aveyron.

15:02 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film