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jeudi, 01 janvier 2015

Des nouvelles de Béatrice Marre

   On en a par l'entremise du Journal Officiel, plus précisément d'un décret de la présidence de la République : l'ancienne élue aveyronnaise a été nommée chevalier de la légion d'honneur, sur le contingent du ministre de l'Intérieur (page 16 du fac-similé). Quoi de plus normal pour une préfète ?

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   Le décret nous apprend qu'elle est chargée de mission au ministère. (Cela ressemble un peu à une bonne planque.) Elle doit occuper ce poste depuis mars 2014, époque à laquelle Nicole Bricq a cessé d'exercer la fonction de ministre : membre du gouvernement Ayrault, elle n'a pas été reconduite dans l'équipe Valls ; elle est redevenue sénatrice

   D'après Documents et informations parlementaires (où l'on peut trouver une biographie détaillée, pages 4-5), Béatrice Marre était devenue la collaboratrice de la ministre du Commerce extérieur en janvier 2013. Cela lui avait d'ailleurs valu un article dans La Dépêche du Midi.

   Les Aveyronnais connaissent l'ancien chef de cabinet de François Mitterrand surtout pour son passage dans le Sud Aveyron. En 2007, elle avait, sous les couleurs socialistes, tenté sa chance contre Alain Marc, lors des élections législatives. En 2008, elle avait participé au succès de la liste d'union de la gauche (conduite par Guy Durand), à Millau. Toutefois, bien que quatrième sur la liste vainqueur, elle n'avait pas obtenu de poste d'adjointe. Signalons que (d'après Roger Lajoie-Mazenc, dans son livre Fantassins de la démocratie) le futur maire de Millau, qui avait aussi décroché le mandat de conseiller général, n'avait été désigné candidat socialiste (aux cantonales) qu'avec une voix d'avance sur Béatrice Marre...

   On comprend mieux pourquoi, en 2012, certains caciques socialistes ont laissé la place aux Verts, dans la troisième circonscription aveyronnaise (dévolue à une candidate). Les mauvaises langues disent que certains dirigeants socialistes locaux préféraient encore voir le député UMP sortant réélu plutôt que d'assister à la victoire d'une redoutable concurrente... L'exclusion du PS de Béatrice Marre (qui n'a pas participé aux municipales de 2014) ne l'a visiblement pas empêchée de se reconvertir, avec l'aide d'amis présents au gouvernement (ou à l'Elysée).

   En remontant dans le temps, on constate que sa carrière a été fortement dépendante de la couleur politique du pouvoir exécutif. Jusqu'aux débuts de la première présidence Mitterrand, elle fut une sorte d'apparatchik du PS, avant de travailler pour plusieurs ministres de gauche puis de devenir sous-préfète (en 1985, peu avant la première cohabitation). Elle atteignit la notoriété en devant chef de cabinet du président durant son second mandat. C'est au début de 1995 qu'elle fut promue préfète, certes pendant la deuxième cohabitation, mais à une époque où le gouvernement Balladur acceptait de recaser les fidèles serviteurs du président mourant.

   Je pense que le duo Chirac-Juppé, aux manettes entre 1995 et 1997, n'a pas fait preuve du même esprit de conciliation. Ils ont visiblement placé Béatrice Marre dans un beau placard, en la nommant préfète hors cadre en 1996. De 1997 à 2008, elle vécut sa première carrière d'élue, loin de l'Aveyron, dans l'Oise.

   En parallèle, elle poursuivit (un peu en sourdine) son parcours de haut-fonctionnaire. En 2006, elle fut nommée à la Commission de recours contre les décisions de refus de visa d'entrée en France (en tant que représentante du ministère de l'Intérieur). En 2010, le gouvernement Fillon (plus précisément le ministère de l'immigration et de l'identité nationale) l'éjecta de ce poste en douceur, en la nommant préfète honoraire :

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   La légion d'honneur attribuée à Mme Marre est un peu son bâton de maréchal. A bientôt 63 ans, elle est proche de la retraite (de fonctionnaire... mais peut-être pas en retrait de la politique).

Les "Riton" 2014

   L'année écoulée fut, elle aussi, riche en aventures cinématographiques. Là encore, plutôt que d'administrer le sempiternel palmarès en dix films (une aberration cinéphilique inventée pour tenir dans un petit article de presse), je propose un florilège de ce qui m'a le plus plu, dans les salles obscures.

   Dans la catégorie "les (bonnes) comédies embellissent notre vie"

- Riton du film romantique aux dialogues incisifs : Magic in the Moonlight

- Riton de la meilleure comédie allénienne : Apprenti Gigolo

- Riton de la comédie transalpine (de cheval) : Palerme

- Riton de la révélation comique française : Babysitting

- Riton de la comédie populaire : La Famille Bélier

- Riton de la comédie équine : Des chevaux et des hommes

- Riton de la comédie scandinave : Le Vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire (un bon candidat au titre de meilleur film de l'année)

- Riton de la comédie sociale britannique : Pride

- Riton de la comédie familiale : Paddington

 

   Dans la catégorie "les animations sont parfois bien mieux conçues que les films"

- Riton de l'animation humoristique : Minuscule

- Riton de l'animation parodique : La Grande Aventure Lego

- Riton de l'animation jouant sur plusieurs niveaux de compréhension : Les Boxtrolls

- Riton du Disney de l'année : Maléfique

- Riton de l'animation pour "grands" : Patéma et le monde inversé

- Riton de l'animation qui ne prend pas les enfants pour des imbéciles : Les Fantastiques Livres volants de M. Morris Lessmore

- Riton de l'animation musicale : Le Piano magique

 

   Dans la catégorie "certains documentaires sont faits pour être vus au cinéma"

- Riton du documentaire intello et déjanté : Conversation animée avec Chomsky

- Riton du documentaire animalier : Grizzly

- Riton du documentaire conceptuel : Shirley

- Riton de l'hommage photographique : Le Sel de la Terre (une des plus belles réussites visuelles de l'année)

- Riton du documentaire biographique : A la recherche de Vivian Maier (un de mes coups de coeur)

- Riton du documentaire agricole : Les Chèvres de ma mère

- Riton du documentaire spirituel : Le Temps de quelques jours

- Riton du documentaire proche-oriental : Dancing in Jaffa

 

   Dans la catégorie "fictions en prise sur leur époque"

- Riton de la fable orientale : Girafada

- Riton du film israélien : Bethléem

- Riton du film qui dérange : 24 jours, la vérité sur l'affaire Ilan Halimi (Ce n'est certes pas un chef-d'oeuvre, mais encore moins un navet... et, à ma connaissance, il n'a pas été programmé à Rodez.)

- Riton de la dénonciation poétique de l'islamo-fascisme : Timbuktu

- Riton du film sur la cruauté du monde actuel : White God (un autre bon candidat au titre de meilleur film de l'année)

- Riton du film sur les conséquences de la perte des valeurs : Terre battue

 

   Dans la catégorie "films à caractère historique"

- Riton du film dénonçant l'exploitation de l'homme par l'homme : 12 Years a Slave

- Riton du film dénonçant l'exploitation de la femme par la femme : Philomena

- Riton du film dénonçant l'exploitation des enfants : Le Grand Cahier (un film très dur, mais incontestablement l'un des meilleurs de l'année 2014)

- Riton du film évoquant un aspect méconnu de la Seconde guerre mondiale : Les Vivants

- Riton de la plus belle épure philosophico-historique : Ida (mon 2e ou 3e film de l'année écoulée, en concurrence avec White God, mais quand même derrière celui dont je parlerai plus loin)

- Riton du film de Guerre Froide : D'une vie à l'autre

- Riton du film balkanique : Circles (encore un potentiel "meilleur film de l'année")

 

   Dans la catégorie "films de genre"

- Riton du western : The Salvation

- Riton du film de frontière : The Homesman

- Riton du film de l'outback : The Rover (sans doute dans le top 10, lui aussi)

- Riton du film de vendetta : Blue Ruin

- Riton du film de baston : Equalizer

- Riton du polar pervers : Gone Girl (aurait pu être le film de l'année, s'il avait été un peu plus resserré... et si le personnage principal avait été interprété par un meilleur acteur que Ben Affleck)

- Riton du film au scénario le plus délicieusement alambiqué : Enemy

- Riton du thriller français : La prochaine fois, je viserai le coeur (avec Guillaume Canet bien parti pour le César du meilleur acteur)

- Riton du thriller culinaire : Amours cannibales

 

   Dans la catégorie "films inclassables"

- Riton de l'aventure familiale : Vie sauvage (avec Mathieu Kassovitz, un concurrent sérieux pour G. Canet)

- Riton de la fiction expérimentale : Boyhood

- Riton de la crise existentielle : Chemin de croix (une des "grandes claques" de l'année)

- Riton du film inspiré : Noé

- Riton du portrait de famille : Un Eté à Osage County

- Riton du portrait hollywoodien : Maps to the stars

- Riton du portrait d'adolescents : Leçons d'harmonie (pas loin du top 10)

 

   Et enfin, voici, inclassable parmi les inclassables, le meilleur film de l'année 2014 (pour moi), excellent aussi bien au niveau du scénario que des dialogues, de la mise en scène, de la photographie et du jeu des acteurs... voici donc... The Grand Budapest Hotel.

 

   Archives :

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- les Riton 2007

- les Riton 2006

15:41 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films