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samedi, 18 avril 2015

En route !

   Cette nouvelle production DreamWorks démarre sur les chapeaux de roues, avec l'histoire d'un étrange peuple extraterrestre (les Boovs), qui fuit un ennemi en apparence irréductible et qui finit par s'installer sur notre planète. Assez étonnamment, les scénaristes ont choisi de les montrer en conquérants gentiment impitoyables : ils profitent de leur avance technologique pour organiser ce qu'on pourrait appeler une "épuration ethnique" (sans meurtre). C'est un aspect de l'intrigue qu'il est très surprenant de retrouver dans un film d'animation destiné au jeune public. (Pas trop jeune toutefois : les tout petits ne comprennent pas bien et décrochent vite.)

   C'est ensuite que démarre la véritable histoire, celle d'une improbable amitié, qui va naître entre "Tif" l'humaine et "Oh" le Boov (très bien doublé en français par Alex Lutz). Le personnage de la jeune fille est bien campé, je trouve, et l'extraterrestre gaffeur est drôle. La rencontre-choc entre les deux fonctionne donc à merveille.

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   J'ai failli oublier le troisième membre du trio : Porky, un chat grassouillet et ronronnant, qui va rapidement s'accommoder de la présence de ce petit bonhomme coloré à cinq jambes. Evidemment, au départ, sa maîtresse n'a pas du tout la même attitude envers l'envahisseur. Les aventures qu'ils vont vivre ensemble vont les rapprocher.

   Les péripéties s'enchaînent un peu vite au début, au risque de perdre le jeune public. L'action ralentit un peu dans la seconde moitié. C'est bourré d'humour, avec des clins d'oeil pour les adultes et du basique pour les gamins et les grands aussi (je pense notamment à un personnage qui pète par les antennes... et aux trois types de "commission"). J'ai aussi beaucoup aimé le jeu sur les couleurs des Boovs, qui varient en fonction de leurs sentiments.

   De surcroît, ce film n'est pas marqué par la francophobie présente dans de précédentes productions DreamWorks (de l'odieuse policière de Madagascar 3 au portrait caricatural d'Alain Prost dans Turbo, en passant par un brin de poujadisme dans Les Pingouins de Madagascar). Paris est au centre d'une partie de l'action, avec la Tour Eiffel en vedette. Même Jeanne d'Arc (la version d'Emmanuel Fremiet) vient mettre son grain de sel ! Et soyez attentifs à ce qui arrive à un objet emblématique de la "culture française"...

   Cerise sur le gâteau, le fond de l'histoire est chouette. C'est évidemment un éloge de la famille (même incomplète), de l'amitié et du dialogue entre les peuples : les conflits naissent du manque de communication... et, avec un peu de courage, ils peuvent être résolus. Seul point négatif (pour moi) : il faut se taper les chansons de Rihanna.

22:36 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films