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mardi, 14 juillet 2015

Les Minions

   Cette animation franco-américaine met à l'honneur les petits personnages jaunes apparus il y a quelques années dans Moi, moche et méchant. Ceci dit, leur (futur) maître Gru n'est pas absent de cet opus. Les spectateurs attentifs remarqueront sa présence au "congrès des vilains" (en compagnie de sa mère) ; les autres se contenteront de noter son apparition à la toute fin de l'histoire.

   D'ici là, on nous aura raconté une série d'aventures des Minions, en particulier dans les âges anciens. La longue bande-annonce qui a été abondamment diffusée nous prive hélas de l'effet de surprise. Ces scènes sont pour moi les plus hilarantes du film. Il est dommage qu'elles interviennent aussi tôt. Ceci dit, elles sont un peu plus développées que dans les extraits qui ont été offerts au public en avant-première... et attention à ne pas arriver en retard : les petits bonshommes commencent leur spectacle dès le pré-générique ! Au passage, on peut relever un hommage à Hergé, dans la séquence en mer. Stuart se comporte avec ses compagnons comme le capitaine Haddock avec Tintin dans Le Crabe aux pinces d'or (la banane ayant remplacé la bouteille de champagne !) :

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   La suite est quand même entraînante, avec une excellente séquence en automobile, qui garde un peu de l'irrévérence des précédents films (ce qui manque par contre souvent au reste de l'histoire).

   Paradoxalement, c'est quand les héros se retrouvent dans l'assemblée de "méchants" que l'intrigue devient plan-plan. Certes, on sourit, mais il n'y a plus ce petit coup de folie perceptible dans Moi, moche et méchant 2. D'un point de vue sonore, l'arrivée aux États-Unis se traduit par un déluge de chansons (anglo-saxonnes) des années 1960-1970. Au début, ça passe. A la longue, ça saoule.

   Le départ pour le Royaume-Uni relance un peu l'action. Certains clins d’œil sont réussis. Mais le personnage de la reine Elizabeth II est un peu raté... et pas du tout conforme au modèle. J'ai tout de même bien aimé les gardes qui se transforment en rockeurs chevelus et la poursuite endiablée dans les rues de Londres. Cette partie est marquée par des hommages à James Bond et à certains films à grand spectacle. L'humour est plutôt destiné aux enfants (pas trop jeunes toutefois).

   L'intrigue en devient secondaire. On se fiche un peu du devenir de la couronne britannique et la référence à Chaplin (lorsque l'un des Minions prononce un discours du haut d'un balcon) tombe à plat. Heureusement, Gru se décide à débarquer...

   Évidemment, il ne faut pas quitter la salle trop tôt, le générique de fin réservant quelques surprises... et quand on croit que c'est terminé, il y en a encore, au bout du bout !

   C'est un agréable divertissement, mais qui, pour des adultes, ne tient pas tout à fait la route. J'ai été un peu déçu et j'espère qu'avant de sortir le suivant, les auteurs vont prendre le temps de bien préparer la chose.

   PS

   Entre deux facéties terminales, j'ai eu le temps de lire le générique de fin. J'ai remarqué que, parmi les personnes remerciées, on avait clairement distingué Frédérique Bredin, une ancienne élue socialiste aujourd'hui... présidente du CNC (Centre National de la Cinématographie et de l'image animée). Précisons qu'elle a été nommée en 2013 par François Hollande, son ancien condisciple de la promotion Voltaire de l'ENA.

   Mais revenons à nos Minions. La production du film avait de bonnes raisons de remercier (à travers Frédérique Bredin) le CNC : celui-ci  a attribué un crédit d'impôt international à ce long-métrage, comme aux précédents, d'ailleurs. Et là, j'ai tiqué. Autant cela se comprenait pour soutenir l'équipe à ses débuts, autant ici, c'est de l'argent trop généreusement distribué, à ce qui est devenu une grosse production, de surcroît accompagnée d'un merchandising particulièrement envahissant.

21:27 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films