Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mercredi, 29 juillet 2015

Difret

   C'est le titre d'un film éthiopien, que l'on peut traduire par "courage" ou "oser". Il s'inspire d'une histoire vraie, qui est survenue dans les années 1990. Une adolescente a été enlevée puis violée par un homme qui voulait l'épouser. Mais la jeune fille s'est révoltée et a tué son agresseur, à la fureur des hommes du village.

   La première partie du film met en place le cadre. On découvre l'Ethiopie rurale, pauvre, analphabète... et patriarcale. L'intérêt est de montrer la bonne conscience qui habite les agresseurs et ceux qui les soutiennent. Le poids des traditions est énorme et la place des femmes clairement secondaire.

   Le changement vient de la ville, où travaille une juriste aussi ravissante que pugnace (interprétée par Meron Getnet). On peut aussi souligner la performance de la jeune actrice qui incarne la victime, Tizita Hagere.

cinéma,cinema,film,films

   L'avocate va rencontrer beaucoup d'obstacles sur sa route. Le premier est la précarité de la justice dans ce pays, l'un des plus pauvres du monde (il fait partie des P.M.A.) : on écrit à la main sur des morceaux de papier ; on ne dispose pas de photocopieur et l'on roule (quand on peut) dans une improbable voiture, sur des chemins terreux.

   L'autre grand obstacle est constitué par les mentalités, principalement celles de la plupart des hommes (même si certains sont montrés comme ouverts : le vieux juge et le jeune journaliste notamment). Une scène extraordinaire montre une réunion sous l'arbre à palabres. Le maître de cérémonie ouvre la séance, après qu'il a constaté que toutes les personnes concernées sont là. Or, sur les lieux, ne sont présents que des hommes...

   Dans le même temps, en ville, la jeune Hirut découvre un monde qu'elle n'avait même pas imaginé. Il est merveilleux et effrayant à la fois. De son côté, Meaza s'appuie sur son association, les médias et un juge à la retraite, qui connaît pas mal de monde. Cela ne sera pas de trop, au vu de la mauvaise volonté voire des manigances de certains acteurs de cette histoire.

   Cela débouche sur une oeuvre étrange, bigarrée, nuancée, incontestablement africaine dans sa conception, mais qui a subi l'influence hollywoodienne. (Signalons que le film est coproduit par Angelina Jolie.)

14:48 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films