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mardi, 11 août 2015

Le Petit Prince

   L'ancien enfant que je suis a vaincu ses réticences et tenté ce plongeon "réminissant" dans sa prime jeunesse. Il convient de préciser dès à présent qu'il ne s'agit pas d'une stricte adaptation de l'oeuvre d'Antoine de Saint-Exupéry.

   Le coeur du film est constitué de l'histoire de la jeune fille (au départ) studieuse, élevée par une mère divorcée très stricte, qui a programmé la vie quotidienne de sa progéniture à la demi-heure près. C'est le côté géométrique de l'intrigue, illustré par l'analogie visuelle entre le contenu d'un microprocesseur et la géographie de la ville où résident les personnages principaux. Ce souci du contrôle absolu est à la fois comique (source de gags) et inquiétant, ne laissant aucune place à la fantaisie.

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   Ces images de synthèse, lisses et bien léchées, entrent en collision avec un autre univers (tourné en stop motion), fait de papier plié et de formes plus pointues : il s'agit de l'univers du petit prince, dont l'histoire est en cours de rédaction par un mystérieux voisin, un vieillard excentrique qui désespère les familles BCBG du quartier.

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   Il va devenir le grand-père que la gamine n'a sans doute jamais eu et lui ouvrir les portes d'un monde qu'elle ne connaissait pas. Tous deux vont s'apprivoiser, à l'image de certains protagonistes du roman de Saint-Exupéry. C'est vraiment joli à regarder... et très émouvant, à certains moments.

   Mais la vraie trouvaille scénaristique est de prolonger l'histoire du roman. Pour une raison que je me garderai de révéler, l'un des personnages va tenter de retrouver le petit prince. L'intrigue, qui balançait auparavant entre réalisme et merveilleux, prend alors le chemin du fantastique, parfois sombre. Les péripéties s'enchaînent, sans que le fond disparaisse. Il est question du sens de la vie et de ce qui est important pour être heureux.

   Cela donne un "beau" film d'animation, peut-être trop schématique dans l'opposition entre le monde cartésien et le monde imaginaire. Mais, pour des enfants, c'est largement suffisant.

   P.S.

   Cette séance m'a donné envie de me replonger dans le livre. L'histoire m'a paru plus complexe que dans mon souvenir de collégien. (Le film n'adapte d'ailleurs qu'une partie des épisodes.) Je ne me rappelais pas non plus qu'il était aussi abondamment illustré. Notons que ces images ont inspiré le style des scènes tournées en stop motion.

   P.S. II

   Comme je ne possédais pas le livre, je me suis mis en quête d'une librairie sur le lieu de mes vacances. Il s'agit d'une ville moyenne, qui mise beaucoup sur le tourisme mémoriel. Bien que peuplée d'environ 20 000 habitants, elle a perdu, cette année, sa dernière librairie... enfin presque, puisque, un peu à l'écart du centre, il existe un "espace culturel" couplé à une grande surface, où j'ai d'ailleurs pu me procurer l'oeuvre de Saint-Exupéry.

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   P.S. III

   Du roman, beaucoup de gens n'ont souvent retenu qu'une citation : "On ne voit bien qu'avec le coeur. L'essentiel est invisible pour les yeux." Dans le livre, ces propos sont tenus par le renard. Ces derniers temps, il me semble l'entendre (soit intégralement, soit tronquée) plus souvent qu'auparavant. Vendredi dernier, par exemple, Elle est sortie de la bouche de Ziva David, dans l'épisode 6 de la saison 10 de NCIS, actuellement rediffusée par M6.

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   Dans cet épisode, malicieusement intitulé "L'essentiel est invisible...", Tony DiNozzo fait développer un vieux rouleau de pellicule, sur lequel se trouvent des photographies prises pendant son enfance. Sur l'une d'entre elles, on peut voir la mère du futur "agent très spécial", le jour où elle l'a emmené pour la dernière fois au cinéma :

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   Vous avez sans doute deviné quel était le film au programme. DiNozzo n'en est pas moins surpris d'entendre sa collègue citer le renard. Le cinéphile est encore plus surpris quand Ziva lui réplique que ce n'est pas à un film qu'elle fait référence, mais à un livre.

21:29 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films