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jeudi, 12 novembre 2015

Amours, larcins et autres complications

   Ce film palestinien est une comédie dramatique, au ton décalé. Le héros Mousa est une sorte de pied-nickelé, ouvrier du bâtiment peu consciencieux, fils indigne, amant égoïste et père absent. Il tire l'essentiel de ses revenus de divers trafics, parmi lesquels le vol de voitures et la revente des pièces détachées.

   Cette façade burlesque masque à peine le côté sombre de l'histoire. Le héros économise secrètement pour fuir la région. Au quotidien, il lui faut éviter aussi bien les milices patriotiques que les services secrets israéliens.

   Tout se complique le jour où il s'empare d'une voiture dans le coffre de laquelle il découvre un drôle de paquet-cadeau... dont il ne sait pas comment se débarrasser. Commence alors un jeu du chat et de la souris, doublé d'une course contre la montre. Entre son ex, le mari de celle-ci, les hommes de main du caïd local et le policier qui le traquent, Mousa ne sait plus où donner de la tête.

   L'une des meilleures séquences le montre perdu en pleine cambrousse, avec son encombrant "paquet-cadeau". Il se retrouve chez une vieille femme aveugle, pleine de fraîcheur.

   C'est assez drôle, bien que parfois maladroit. Le portrait de l'ex du héros est de surcroît un peu chargé, laissant le beau rôle à Mousa. Mais le film vaut aussi pour le tableau de la société palestinienne qu'il esquisse : les inégalités sont grandes et la corruption gangrène les institutions. Seule solution : la fuite.