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vendredi, 12 février 2016

La Cinquième Vague

   Je me suis laissé tenter par cette nouvelle adaptation d'un roman de science-fiction a priori plutôt destinée aux adolescents et jeunes adultes. On perçoit assez rapidement les ressemblances avec Hunger Games et Divergente (mais aussi la série Révolution), l'originalité scénaristique résidant ici dans l'intervention d'extraterrestres.

   Cela donne plusieurs scènes spectaculaires, notamment au début, quand sont relatées les premières vagues d'agression. Je recommande tout particulièrement la mise hors service des appareils électroniques et le gigantesque tsunami qui frappe une ville asiatique (sans doute Bangkok). Plus loin dans l'histoire, on retrouve ce souffle dans la séquence de la base militaire. Au niveau des effets spéciaux, il faut signaler l'ingéniosité de la représentation virtuelle des humains et des "autres". Même si ce film n'a pas bénéficié d'autant de moyens financiers que les prédécesseurs dont il s'inspire, le résultat est techniquement réussi.

   Au niveau des personnages, on sent le formatage pour le public-cible. Quatre jeunes occupent le premier plan, deux garçons et deux filles, de styles différents. Du côté féminin, on trouve inévitablement une blonde (l'héroïne, incarnée par Chloë Grace Moretz, vue récemment dans Equalizer) un peu effacée (au début) et une brune volcanique, tendance gothique bourge. Du côté masculin, on rencontre le-mec-cool-plein-de-charme-mais-qui-n-en-laisse-rien-paraître et le beau ténébreux baraqué.

   L'aspect physique a donc joué un rôle déterminant dans le choix des acteurs. Le scénario s'appuie d'ailleurs complaisamment sur les "qualités" des personnages. Il se trouve que l'héroïne va être blessée à la cuisse, prétexte à plusieurs scènes de pansement, qui ne permettent pas aux téléspectateurs d'ignorer à quel point Cassie est bien gaulée... Ringer la rebelle bénéficie d'une approche moins invasive : la caméra s'attarde juste sur son ravissant petit cul, moulé dans un pantalon hyper serré qui n'a sans doute pas été facile à enfiler. Quant à Evan le beau gosse, il a droit à une scène de baignade (un joli retournement par rapport à ce qu'on a pu voir jadis dans des films où la répartition des rôles est plus "traditionnelle"). Sans entrer dans le détail, je peux vous affirmer que le bonhomme a dû passer un paquet d'heures sur le banc de musculation.

   La principale faiblesse du film réside dans ses dialogues (entendus en version française). Si, dans les scènes d'action, on ne remarque rien de préjudiciable, dans les scènes de transition, cela devient gênant. J'ai notamment en tête la séparation de Cassie et Sam, son petit frère, téléphonée comme c'est pas permis et inutilement languissante. Heureusement, les seconds rôles "adultes" assurent, à commencer par Liev Schreiber et Maria Bello, qui donnent du tonus à l'intrigue.

   Si malgré tout cela l'on n'arrive pas à "accrocher", on peut se livrer à un petit jeu. On apprend rapidement que les "autres" ont pris apparence humaine. Il est donc piquant de se demander qui, parmi les personnages principaux, est un extraterrestre infiltré. Sans me vanter, j'ai presque tout deviné !

10:09 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films