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dimanche, 26 juin 2016

La Loi de la jungle

   Quelque part entre Pierre Richard, Louis de Funès, les Charlots et Les Nuls, Antonin Peretjatko a tourné cette comédie frappadingue, qui tente d'orchestrer l'incongru, à l'aide d'une pléiade d'acteurs plus ou moins connus, certains épatants dans les seconds rôles.

   Vincent Macaigne (vu récemment dans Les Innocentes) incarne un stagiaire maladroit et timoré... et ce n'est pas nouveau. Il se débrouille correctement dans le rôle mais, depuis Un Monde sans femmes, il me semble qu'on le fait un peu trop souvent jouer sur le même registre. Dans le film, son personnage connaît toutefois une évolution : le séjour en Guyane va changer l'apprenti mouton en homme qui s'affirme.

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   Il le doit en grande partie à Tarzan, principal personnage... féminin de l'histoire... en fait, principal personnage tout court. Vimala Pons (qu'on a aperçue dans Adieu Berthe, Terre battue et Elle) rayonne dans ce rôle atypique de jolie fille débrouillarde, toujours la clope au bec. Physiquement, elle paie beaucoup de sa personne et je trouve que le duo qu'elle forme avec Vincent Macaigne fonctionne bien.

   Ces deux "vedettes" sont bien épaulés par d'augustes anciens. Pascal Légitimus est venu donner un coup de main, tout comme Mathieu Amalric, qui semble toutefois avoir eu des difficultés à trouver le ton juste. (Il aurait fallu rejouer certaines scènes.) Complète le tableau Jean-Luc Bidault, qui en fait un peu trop.

   Finalement, j'ai préféré les seconds rôles interprétés par des acteurs méconnus. Mon préféré est Fred Tousch, excellent en huissier pugnace, indémontable, à Paris comme dans la jungle tropicale. A signaler aussi la prestation de Rodolphe Pauly, très bon en commercial sans scrupules, et celle de Pascal Tagnati, convaincant en militaire taré.

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   Les interactions entre tous ces personnages fonctionnent parce que les dialogues sont bien écrits. Souvent les répliques fusent. Mais le principal ressort comique est visuel. Les gaffes de Macaigne/Châtaigne y sont pour beaucoup, mais soyez attentifs aux détails qui apparaissent à l'écran : les plans sont émaillés de clins d'oeil souvent cocasses.

   Au niveau du rythme, je trouve que la première partie est plus réussie que la seconde. J'ai très souvent ri, notamment aux débuts du héros en Guyane, globalement à tout ce qui lui arrive, du débarquement de l'huissier dans son appartement parisien aux conséquences d'une piqûre d'insecte dans la jungle, en passant par les péripéties du vol entre la métropole et l'outremer. Bien que moins trépidante, la seconde partie contient de beaux moments de bravoure, comme le périple de l'huissier (encore lui ! je l'adore !) dans la jungle, les conséquences de l'absorption d'une boisson aphrodisiaque et la bagarre dans le bar de brousse, dans laquelle Vimala Pons fait des étincelles.

   Même si tout n'est pas drôle et que certains supposés gags tombent à plat, c'est au final une bonne comédie estivale, un peu surréaliste, dont les personnages s'expriment avec des voix qu'on dirait déformées à l'hélium.

   P.S.

   En lisant le dossier de presse téléchargeable sur le site du distributeur, on apprend que les (nombreux) animaux visibles à l'écran sont tous des vrais (y compris ceux que mangent les héros...) et qu'aucun trucage numérique n'a été utilisé pour réaliser certaines scènes "périlleuses".

12:33 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : cinéma, cinema, film, films