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samedi, 23 juillet 2016

La Poste du Faubourg en vacances

   C'est la mauvaise surprise que les habitants de ce quartier de Rodez ont récemment découverte : la fermeture du bureau de Poste du 18 juillet au 31 août, soit pendant presque un mois et demi !

société,économie,occitanie

   La commune de Rodez compte trois bureaux de poste et, à ma connaissance, seul celui du Faubourg subit ce traitement. J'ai bien conscience que la majorité des membres du personnel doit poser des congés les mois d'été, mais c'est le travail d'un bon gestionnaire des ressources humaines que de prévoir de gérer la boutique avec un effectif réduit, quitte à combler quelques trous avec des contractuels.

   De surcroît, il me semble qu'on fait tourner une partie du personnel sur plusieurs bureaux, un système qui devrait permettre de garantir une ouverture au Faubourg tout l'été.

   A moins qu'il ne s'agisse d'une stratégie délibérée de la direction locale de La Poste, pour commencer à habituer les habitants du quartier à une prochaine fermeture, une rumeur qui a déjà circulé en janvier dernier.

Le BGG

   Steven Spielberg a adapté le roman de Roald Dahl The BFG ("The Big Friendly Giant"), qu'il aurait été plus juste de traduire par "Le Grand Géant Gentil" (Le GGG)... parce que le géant en question est plutôt maigre, les gros géants de l'histoire étant les méchants. Il est tout de même sympathique : il a les traits de Mark Rylance (vu il y a quelques mois dans Le Pont des espions), qui confère à son personnage bienveillance et maladresse. Quoi qu'il en soit, ce géant doit rester inconnu des humains ; c'est pourquoi il enlève la petite Sophie, qui l'a vu.

   L'ambiance est un mélange des contes de Grimm et des romans de Charles Dickens : le merveilleux côtoie un réel parfois glauque (l'orphelinat) et l'héroïne, si je ne m'abuse, lit Nicholas Nickleby. (Ah, une enfant qui lit des bouquins... ça nous change des petites pétasses qu'on donne parfois comme modèles à nos gamines !) J'ai par contre été un peu désarçonné par l'ambiguïté du contexte historique. Les références précédentes évoquent plutôt le XIXe siècle... mais l'on voit des voitures (pas ultra-modernes, ceci dit) et même des hélicoptères militaires, à la fin. Au niveau politique, on aperçoit un portrait (sans doute ancien) de la reine Victoria et la souveraine qui apparaît dans la troisième partie de l'histoire est sans doute un décalque d'Elizabeth II (au XXe siècle), même si la vision du pouvoir royal est très datée.

   Pour moi, ces détails passent au second plan tant ce qui est projeté à l'écran est joli. Spielberg a construit une sorte d'enluminure animée, à mi-chemin d'ET et de certaines productions Disney. Les décors sont superbes, avec en particulier tout ce qui touche au repaire du géant gentil, qui cache bien des secrets. Magnifiques sont les scènes qui font intervenir les rêves et les cauchemars, que le géant capture dans des bocaux, avant de les envoyer, la nuit, dans l'esprit des gens endormis. Ils ont l'aspect de lucioles, mais des lucioles particulièrement agitées, qui, une fois dans les bocaux, prennent des formes étonnantes. (Soyez attentifs : l'une d'entre elles ressemble à un dinosaure poursuivant une proie... petit clin d'oeil de Spielberg !) La plus belle séquence du film est sans conteste celle qui se déroule "dans" le reflet d'un arbre. Je n'en dis pas plus : c'est sublime.

   Au niveau du scénario, j'ai un regret : que l'on n'ait pas plus creusé du côté d'un autre personnage. Je ne peux pas en dire trop, mais sachez que le Bon Gros Géant a déjà eu un compagnon par le passé...

   Et puis il y a cette séquence épatante, dans la résidence royale. Cela commence par les présentations, dans le jardin "à la française". Cela se poursuit par la scène du repas, un moment d'anthologie, tant sur la forme (la cohabitation des personnages de différentes tailles est très réussie) que sur le fond, avec les conséquences gastriques de l'absorption de la boisson gazeuse (le frétibulle) concoctée par le géant ! C'est l'occasion de remarquer qu'exceptionnellement chez Spielberg, plusieurs scènes sont marquées par un humour régressif ou "crade". Outre le champagne pétogène (gros succès dans la salle), on peut signaler les énormes concombres moisis, l'un d'entre eux permettant même à la jeune héroïne d'échapper à un méchant.

   Vu la tonalité de l'ensemble, je suis étonné qu'on n'ait pas programmé la sortie du film plutôt pour la fin d'année. C'est bien dans l'esprit de Noël. Et même si ce n'est pas un chef-d'oeuvre, c'est du bel ouvrage, à voir en ayant gardé un peu d'enfance en soi.

14:54 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films