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dimanche, 24 juillet 2016

Elvis & Nixon

   Ce petit film brode à partir d'une rencontre qui s'est réellement produite, entre Richard Nixon (à l'époque président des États-Unis) et Elvis Presley, la star du rock, en 1970. Les États-Unis étaient en pleine guerre du Vietnam. A l'intérieur, le pays était agité par de multiples mouvements contestataires... et Elvis Presley (plus mûr qu'à ses débuts) était peut-être la vedette la plus connue du monde.

   C'est d'ailleurs une source de gags, puisque la star met les dames en émoi... et suscite l'incrédulité des hommes. La scène la plus drôle est sans conteste celle qui se déroule dans un aéroport, très tôt le matin, lorsqu'un pâle sosie du King apostrophe celui-ci, qu'il prend pour un concurrent, certes pas malhabile.

   J'ai aussi beaucoup apprécié la manière dont on nous raconte la mise en place de la rencontre, dont Nixon à l'origine ne voulait pas. Ce sont ses assistants (eux-mêmes fans d'Elvis) et les amis du King qui vont trouver le moyen de faire plier le chef du Monde Libre...

   A partir de là, tout est possible. L'arrivée d'Elvis et de ses amis à la Maison Blanche est particulièrement cocasse, avec un service de sécurité au bord de la crise de nerfs. Puis vient enfin la rencontre. Kevin Spacey est excellent en président conservateur roublard. Face à lui, Michael Shannon (vu récemment dans Midnight Special) est bluffant. Alors qu'il ne ressemble pas physiquement à Elvis, il réussit à nous faire croire à son personnage, très conscient de son aura, imbu de lui-même aussi... et très seul au fond. Il n'a que deux ou trois véritables amis, incarnés eux par des acteurs très ressemblants :

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   Et puis... au-delà de la possible candeur d'Elvis, il y a sa part de duplicité. Certes, il a pris l'initiative d'écrire une lettre à Nixon... mais, en dépit du patriotisme affiché, n'est-il pas surtout désireux de se procurer un authentique badge du F.B.I. ? Le film maintien l'incertitude quant aux véritables motivations du King.

   La fin ne manque pas de saveur non plus. Elvis accepte bon gré mal gré de se plier à la séance de photos. Nixon sort de l'entretien tout joyeux... et pense régler les problèmes posés par la Syrie et l'Irak en deux temps trois mouvements ! (Petit clin d’œil des scénaristes... Rappelons que l'action se déroule en 1970.) Et puis, soyez attentifs aux textes qui s'affichent juste avant le générique. On y apprend ce que sont devenus les personnages fort sympathiques que l'on a suivis pendant 1h25... Nombre d'entre eux ont mal tourné, preuve supplémentaire qu'il ne faut pas se fier aux apparences.

   P.S.

   D'un point de vue technique, j'ai été gêné, à quelques occasions, par l'image déformée de personnages situés aux extrémités de certains plans (notamment dans le bureau ovale). Je ne sais pas si c'est dû au film lui-même ou à la projection, défectueuse.