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samedi, 01 octobre 2016

Ivan Tsarevitch et la princesse changeante

   Le titre est celui de l'un des quatre contes qu'a mis en images Michel Ocelot, cinq ans après Les Contes de la nuit et surtout dix ans après Azur et Asmar. On y retrouve la même fascination de l'auteur pour l'Orient, un Orient qui peut prendre la forme de l'orthodoxie russe, de l'islam perse ou d'un monde imaginaire.

   L'intrigue recourt au même procédé narratif que le précédent film d'Ocelot. Dans une ville moderne, dont on ne distingue que des immeubles aux fenêtres allumées (qui progressivement vont s'éteindre), un vieil homme, entouré d'un garçon et d'une fille, crée des histoires illustrées, en s'appuyant sur différentes traditions, et en modernisant certains aspects, à la demande des enfants.

   "La Maîtresse des monstres" raconte comment, grâce aux conseils d'un rat avisé (mais un peu colérique), une enfant va s'extraire du monde souterrain où elle et ses congénères sont retenus par des monstres en apparence invincibles. L'histoire est un appel à surmonter ses peurs... et un tableau peu valorisant des adultes !

   "L'Ecolier-sorcier" met aux prises un orphelin et un machiavélique magicien, qui lui propose un emploi, mais lui cache quelque chose. J'ai beaucoup aimé cette histoire, qui emprunte un peu au duel entre Merlin et la sorcière dans Merlin l'enchanteur. C'est aussi l'un des deux contes au cœur duquel se trouve la naissance du sentiment amoureux.

   "Le Mousse et sa chatte" est mon préféré, parce que le jeune héros y vit une relation quasi fusionnelle avec un adorable sac-à-puces, sur le point de donner naissance à une portée de chatons. Le problème est que le duo se trouve sur le navire d'une bande de pirates, pas des plus sympathiques. Leur arrivée en Inde va changer le cours de leur vie. Sur le plan visuel, c'est de surcroît magnifique.

   "Ivan Tsarevitch et la princesse changeante" clôt cette série, avec une histoire pleine de rebondissements, qui semblera quelque peu familière aux lecteurs de Charles Perrault et des frères Grimm. C'est à la fois beau et touchant.

   Il faut donc se précipiter à une séance avant que le film ne soit déprogrammé. Il ne dure qu'une heure (et bénéficie d'un tarif réduit). Hélas, il n'attire pas les foules.

20:25 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films

Un couteau anal

   Septembre a sonné la rentrée pour l'équipe de Groland, dont la nouvelle émission s'appelle "Le Zapoï", une sorte de zapping entre les chaînes d'un bouquet satellite naze, qui n'est pas sans rappeler la forme prise par le best-of sorti en DVD il y a plus de dix ans (Grolandsat).

   Du coup, pour les vieux fans, l'émission a un petit goût de déjà-vu, d'autant plus que certains anciens sketchs (très bons au demeurant) sont recyclés dans la nouvelle mouture. Il manque aussi à celle-ci le dynamisme insufflé naguère par le tournage en direct du faux journal.

   Néanmoins, au détour d'un sujet, on peut trouver son bonheur. C'était le cas samedi dernier. Après une petite pique destinée à l'ancien président Nicolas Sarkozy, a été diffusée une série de bandes-annonces jouant sur les récents problèmes de Jean-Marc Morandini. On a pu voir ensuite une parodie de publicité fromagère et un reportage s'inspirant des Jeux paralympiques.

   Mais c'est la petite fiction qui lui a succédé qui a attiré mon attention. On y découvre Jules-Edouard Moutic au réveil, dans la chambre d'un hôtel aussi luxueux que discret. Dans le lit, il découvre un curieux objet :

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   On le voit un peu mieux quelques secondes plus loin :

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   Il s'agit sans doute d'un couteau Laguiole... peut-être un faux, s'il est cranté. Mais que diable faisait-il dans le lit et quel est le lien avec l'anus de Jules-Edouard Moutic ? Je laisse à chacun le loisir de le découvrir.

   La suite de l'émission propose plusieurs sujets croquignolesques, comme celui consacré à la supposée pollution d'un bassin situé en zone urbaine, un autre célébrant l'excellence du système scolaire grolandais, un autre encore mettant en scène la dépendance de certains consommateurs aux produits de haute technologie dont on nous rabat les oreilles.

   J'ai été moins emballé par le reportage consacré à un Américain croyant avoir trouvé un tableau de valeur chez lui... et je n'ai pas trop compris ce que venait faire Jean Lassalle dans l'émission (pas plus que Gérard Depardieu, un peu plus loin). Fort heureusement, la bonne humeur était de retour avec le sujet "VMVN" ("Vis ma vie de nain") !

   Il y a donc à boire et à manger dans l'émission, qui ne me semble pas avoir encore trouvé son rythme de croisière.