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mercredi, 22 novembre 2017

Justice League

   DC Comics essaie de la jouer comme Marvel, en lançant une série de films de super-héros liés les uns aux autres. Voilà pourquoi celui-ci contient des allusions à Man of Steel et Batman vs Superman. Cependant, cela ne débute pas sous les meilleurs auspices. Je ne sais pas si c'est la version française qui pêche, mais, franchement, la plupart des dialogues sont à chier... et j'ai vraiment du mal avec la groooossse voix dont on a affublé Ben Affleck (décidément pas le meilleur Batman).

   Heureusement, à intervalle régulier, des traits d'humour viennent égayer l'intrigue, sans toutefois que cela soit aussi désopilant que dans le récent Thor : Ragnarok. L'une de ces saillies figure d'ailleurs dans la bande-annonce, à l'intérieur d'un dialogue entre Batman et un petit nouveau :

- Et vous, c'est quoi votre super-pouvoir ?

- Je suis riche.

   De manière générale, tout ce qui tourne autour de Flash (Ezra Miller, très bien) est réussi. J'ai beaucoup apprécié ce personnage de djeunse maladroit et blagueur, qui n'est pas sans rappeler le Vif-Argent des X-Men.

   L'humour est aussi de sortie à l'occasion de la résurrection d'un autre super-héros, dans une scène où celui-ci dialogue avec sa petite amie :

- Ça fait quoi d'être entre quatre planches ?

- Ça gratte.

[...]

- Tu sens bon !

- C'était pas le cas avant ?

   Enfin, plus loin, au cours d'une baston, deux des valeureux combattants de la liberté échangent des propos de la plus haute intensité :

- Mais t'es dingue !

- C'est pas moi qui suis venu avec une grosse fourchette.

   On retrouve un peu l'ambiance de 300 - La Naissance d'un empire, scénarisé par Zack Snyder, qui est ici derrière la caméra. Voilà pourquoi celle-ci s'attarde autant sur ces corps masculins bodybuildés (sacré Zack !), les personnages féminins étant nettement moins bien mis en valeur... à l'exception peut-être de Wonder Woman, qui a le charme et l'énergie de Gal Gadot, pourtant pas gâtée par son costume.

   Ses congénères amazones sont d'ailleurs au cœur de la première séquence emballante du film, lorsque leur île est attaquée par Steppenwolf, un méchant très très vilain (et costaud). Il faut reconnaître que Snyder sait y faire côté baston. Il est servi par de très beaux décors et des effets spéciaux qui en jettent.

   Bref, au bout d'un moment, on se fiche un peu du pourquoi et du comment et l'on digère agréablement, confortablement installé dans une grande salle.

22:59 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cinéma, cinema, film, films

L'outrage au drapeau

   Cette question est au coeur de l'une des affaires qui sert de support à l'intrigue d'un épisode de la série Blue Bloods. En ce moment, le mardi, la chaîne W9 a cessé de se contenter des resucées pour diffuser la saison 6 (inédite sur la TNT). L'épisode 10 nous fait suivre comme d'habitude plusieurs membres de la famille Reagan (d'ardents patriotes d'origine irlandaise, à l'honnêteté chevillée au corps). Le plus jeune, Jamie, s'attache à une adolescente dont le père a été abattu par un policier. Son frère Danny (policier lui aussi) et sa soeur Erin (assistante du procureur) sont préoccupés par la possible libération d'un tueur condamné sur la base de preuves frauduleuses.

   Mais c'est l'affaire traitée par le père Frank (incarné par Tom Selleck) qui a retenu mon attention. Celui-ci, en tant que chef de la police de New York, est amené à se prononcer sur l'organisation d'une manifestation anti-guerre, au cours de laquelle le drapeau des Etats-Unis pourrait être brûlé en public. A la surprise peut-être de certains spectateurs, aux Etats-Unis, le premier amendement de la Constitution, qui protège la liberté d'expression (pour le meilleur comme pour le pire, d'ailleurs), est invoqué par le "commissioner" pour autoriser la manifestation, en dépit de ses sentiments personnels. C'est parfaitement conforme à la jurisprudence états-unienne, en dépit de récentes velléités d'élus républicains ultra-conservateurs.

   Et en France ? Avant 2003, s'en prendre au drapeau français était mal vu, mais pas réprimé par la loi. Cette année-là a été introduit dans notre code pénal l'article 433-5-1, qui sanctionne l'outrage au drapeau, dans certaines circonstances. Il a été complété en 2010 par un décret, qui a connu sa première application en juillet de la même année.