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dimanche, 18 février 2018

Agatha, ma voisine détective

   Cette animation danoise a pour héroïne une certaine Agatha Christine, une gamine imaginative, intuitive et entêtée, qui se rêve détective privée, telle une nouvelle Miss Marple (avec beaucoup beaucoup moins de rides).

   Son quotidien n'est pas des plus emballants : sa mère vient de décider de déménager en compagnie de toute sa petite famille (sauf le papa, curieusement absent de cette histoire de femmes). La voilà obligée de se faire de nouveaux amis, coincée qu'elle est entre une mère très protectrice (on comprend plus tard pourquoi), une grande soeur en pleine crise d'adolescence et un petit frère qui parle à peine, mais sait très bien dire "caca !"

   Avis aux inconditionnels des productions Disney-Pixar : le graphisme n'est pas très élaboré. Il permet toutefois de distinguer deux types de scènes : celles de la réalité et celles issues de l'imagination de l'enquêtrice en jupe courte (et imperméable).

   Agatha est certaine d'avoir identifié l'auteur des vols à l'épicerie du quartier. Elle propose au patron de celle-ci de l'engager. Elle est pleine de bonne volonté et très bricoleuse : elle conçoit des outils pour piéger l'odieux délinquant. Mais, hélas, à intervalle régulier, quelque chose vient enrayer la marche glorieuse de la justicière au service de l'intérêt général.

   Au quotidien, Agatha dialogue surtout avec un étrange lézard, qui grandit au fur et à mesure qu'elle se rapproche de la vérité. Je suis quelque peu perplexe quant à son interprétation symbolique. Cela n'a pas perturbé les bambins de la salle : l'intrigue se suit sans problème, lentement... trop à mon goût d'adulte. Mais l'histoire parle beaucoup aux jeunes : il est question des relations avec les parents, les frères et les soeurs, de l'amitié et du fait de posséder un animal domestique. On comprend aussi pourquoi des éléments anodins aux yeux des adultes peuvent prendre des proportions gigantesques aux yeux des enfants. Quant à ceux-ci, ils réalisent que de petites imprudences peuvent avoir des conséquences graves.

   Sans être un chef-d'oeuvre, ce film s'appuie sur une bonne connaissance de l'univers enfantin et instille, ici et là, quelques leçons de vie.

   P.S.

   Le site internet dédié est sympatoche.

23:53 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films

Oh Lucy !

   C'est l'histoire d'une Japonaise célibataire, un peu coincée, qui va prendre des cours d'anglais auprès d'un jeune (et séduisant) enseignant américain. Quand on a dit ça, on a tout dit et on n'a rien dit. Il faut d'abord préciser que c'est à l'initiative de sa nièce que Setsuko/Lucy (Shinobu Terajima, excellente) va se lancer dans l'apprentissage de la langue de Donald Trump. Cela nous vaut plusieurs scènes savoureuses, susceptibles de décomplexer les Français quant à l'acquisition des langues étrangères. (Et je ne parle pas du lieu dans lequel se tiennent les cours, qui prête à bien des suppositions...)

   Il faut dire qu'en plus d'être charmant, John (incarné par Josh Hartnett, mesdames) sait y faire. Ses méthodes d'enseignement semblent assez originales. De plus, il est très... tactile. Visiblement, les dames (et même les messieurs) adorent. Setsuko, qui s'ennuie dans un emploi rébarbatif (quoique rémunérateur), aux côtés de collègues hypocrites, y voit l'occasion de changer de vie.

   La deuxième partie nous transporte aux Etats-Unis, plus précisément en Californie, où (pour des raisons que je me garderai de révéler) nous retrouvons notre petit monde, à savoir John, Setsuko, mais aussi sa ravissante nièce Mika et Ayako, la mère de celle-ci (et donc la soeur de Setsuko, si vous avez bien suivi). On comprend vite qu'entre les deux frangines existe un sacré contentieux, dont on va finir par découvrir la cause.

   D'ailleurs, Cet événement ancien a sans doute des répercussions sur l'évolution de la situation actuelle, en particulier sur le comportement de Setsuko/Lucy, qui commence à kiffer la vie à la californienne. On rit presque autant que dans la première partie, même si, petit à petit, l'émotion prend le dessus.

   Au-delà des apparences (et des convenances), chaque personnage cache au moins une faille, que cette aventure va faire émerger. C'est traité avec délicatesse par la réalisatrice Atsuko Hirayanagi. Ce film est l'une des excellentes surprises de ce début 2018.

23:14 Publié dans Cinéma, Japon | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films