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mercredi, 25 avril 2018

Larguées

   Eloïse Lang, coréalisatrice de Connasse ! Princesse des coeurs, continue dans la veine du comique féminin décomplexé, avec cette histoire de gonzesses femmes, une mère (Miou Miou, touchante) et ses deux filles. Celles-ci sont incarnées par deux actrices qui se ressemblent un peu physiquement... et qui portent le même prénom. Bigre ! Dans le rôle de l'intermittente du spectacle fêtarde et chaude du cul, on ne s'étonnera pas de retrouver Camille Cottin, l'inoubliable interprète de la connasse susmentionnée. Dans le rôle de la mère de famille qui veut tout contrôler, Camille Chamoux fait elle aussi des étincelles.

   Pour permettre à la maman de surmonter le départ du père (sur le point d'avoir un enfant avec une infirmière qui a trente ans de moins que lui), les deux soeurs embarquent celle-ci dans une sorte de Club Med réunionnais. (... ce qui constitue pour moi une matérialisation de l'enfer.)

   Rose la déglinguée va improviser une série de stratagèmes plus improbables les uns que les autres. Le pire est que certains fonctionnent !... dans un premier temps. Alice la (trop) sage essaie de rationaliser tout cela, mais c'était sans compter avec sa propre vie de famille, insatisfaisante... et les variations d'humeur de sa mère, qui finit par se lâcher.

   Quelques seconds rôles masculins savoureux agrémentent le séjour des dames. Les G.O. sont bien gratinés ; on voit surtout un bellâtre néerlandais et un gamin orphelin de mère, auquel l'une des filles va s'attacher. C'est le moment de préciser que ce n'est pas qu'une comédie. Il y est aussi question de ce qui (re)donne du goût à la vie.

   J'ai ri quasiment du début à la fin. Même si l'amorce est assez attendue, avec Rose toujours en galère et Alice plutôt coincée, cela fonctionne, parce que les actrices se donnent à fond et que les dialogues sont souvent piquants. Le film ose même parfois s'aventurer hors des sentiers battus de la comédie populaire, comme lors d'une fugace mais ô combien marquante scène de douche, ou encore avec une drague outrancière et extrêmement maladroite de l'une des héroïnes.

   La musique est entraînante et l'on sent que beaucoup d'acteurs ne se sont pas pris au sérieux. J'ai passé un excellent moment... et je n'étais visiblement pas le seul : la salle (composée majoritairement d'un public féminin) a beaucoup ri.

22:15 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : cinéma, cinema, film, films