vendredi, 27 octobre 2006
Les Berkman se séparent
Bon, ce n'est pas une sortie des plus récentes, mais tout lemonde n'a pas la chance de vivre dans ou à proximité d'une ville universitaire. C'est une tranche de vie qui est située au milieu des années 1980, avec la musique américaine de l'époque. A la base, ça n'a pas l'air palpitant : dans le quartier intello juif de New York, un couple est en crise. Les deux gamins ont du mal à absorber le choc. C'est d'ailleurs à l'un d'entre eux que le titre anglais du film fait allusion : "The squid and the whale".
Finalement, le film est délicieux. Il est très bien interprété : les acteurs sont d'un réalisme épatant (mention spéciale à Laura Linney, sublime). Le scénario est nourri de détails quotidiens qui rendent le tout parfois croquignolesque (je pense que c'est à l'un des deux gamins, devenu réalisateur ou scénariste, que nous devons le film)... sans que les clichés ne soient absents : le père va se taper une jeune (une de ses étudiantes), sur laquelle va fantasmer un de ses fils, tandis que la mère va s'envoyer en l'air avec (entre autres) le prof de tennis (William Baldwin efficace).
La psychologie des ados est travaillée. L'aîné en veut à mort à sa mère pour ses infidélités et choisit de prendre le parti de son père ; du coup, il semble envisager ses rapports avec les filles de manière différente, alors qu'en fait, il n'aspire qu'à retrouver une certaine intimité avec cette mère finalement si femme (et donc sexuée). Le cadet choisit la maman et rejette le père. Cependant, son comportement (les jurons, l'alcool, les prémices de la sexualité mal gérés) montre qu'inconsciemment il cherche à s'identifier à son père.
19:50 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
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