samedi, 03 mai 2025
Des Jours meilleurs
C'est ce qu'espèrent connaître les femmes alcooliques envoyées dans un centre de désintoxication, où elles seront encadrées par des infirmières, une psychiatre addictologue (Myriem Akkhediou, très bien)... et un coach sportif, lui-même ancien alcoolo (Clovis Cornillac, une fois de plus épatant).
Pour incarner ces femmes en souffrance, on a mélangé les visages connus à de quasi-anonymes. Incontestablement, Valérie Bonneton sort du lot, à la fois pathétique et touchante. Michèle Laroque est très bien aussi, dans un rôle qui est toutefois moins de composition. Quant à Sabrina Ouazani, elle est toujours aussi formidable, incarnant un personnage à la fois explosif et plein de failles.
Les auteurs, (Elsa Bennett et Hippolyte Dard) sont plutôt des habitués du petit écran. Ils ont notamment réalisé plusieurs épisodes de séries comme L'Art du crime et Astrid et Raphaëlle. Pour le personnage de Suzanne, ils se sont inspirés d'un cas réel.
Le début présente des femmes à la dérive. La plupart du temps sans maquillage, les comédiennes acceptent d'incarner des personnages fracassés, aux visages déformés par l'alcool, la honte et la souffrance. La mise en scène les montre surtout comme des victimes, même si elle ne masque pas les dégâts que leur addiction a provoqués dans leur entourage. (C'est peut-être pour moi la seule limite de ce film : assez peu montrer les conséquences sur les proches et trop insister sur les difficultés rencontrées par les alcooliques.)
Habilement, le montage alterne les scènes dures avec d'autres, de pure comédie, ou d'autres encore, touchantes sans être tristes. J'ai trouvé originales les quasi-improvisations, face caméra, lors des entretiens avec la psy. J'ai aussi aimé que le scénario ne prenne pas la forme d'un conte de fées. Cette période de réhabilitation est parsemée d'échecs (des rechutes, voire des abandons).
Toutefois, l'élan créé par le projet monté par le coach sportif donne un sacré tonus à l'intrigue, qui culmine dans la seconde partie, se déroulant au Maroc. Là encore, le parcours du combattant des héroïnes va être semé d'embûches. Je trouve qu'il y a une belle intensité dans ces scènes de rallye, avec, en bonus, un petit moment de grâce, en plein désert, avec un groupe d'enfants.
Du coup, en dépit de quelques appréhensions, j'ai été emballé par cette histoire, à la fois terrible, drôle et porteuse d'espoir... et en plus la musique est chouette !
00:25 Publié dans Cinéma, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films, société