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samedi, 27 mars 2010

Le nouveau Conseil régional de Midi-Pyrénées

   Je vais m'y intéresser sous l'angle aveyronnais, en m'appuyant sur deux articles parus dans la presse locale/régionale. C'est dans La Dépêche du Midi que l'on apprendra (si on ne le sait pas déjà) que, sur 91 conseillers régionaux (dont 69 pour la majorité socialo-radicalo-frond-de-gaucho-écologiste... que c'est érotique tout cela !), 15 vont devenir vice-présidents. D'après Midi Libre (un article signé "H.M.", sans doute Hugues Ménatory, une des plumes du quotidien), 52 siègeraient à la commission permanente.

   Le contribuable de base aurait tort de se désintéresser de la chose. Ainsi qu'un autre Hugues (Robert) l'a écrit, dans le numéro 4 du Ruthénois, l'indemnité de base d'un conseiller régional est grossie dès lors qu'il siège à la commission permanente. En Midi-Pyrénées, elle passe de 2263 à 2489 euros... par mois. S'il devient vice-président, le conseiller touche 3 168 euros, somme que je ne gagnerai sans doute jamais, même en fin de carrière, même si j'ai bénéficié de promotions... Au passage, je plains encore plus les contribuables de Languedoc Roussillon, leur mégalo-président Frêche ayant proposé, dans un grand élan réconciliateur, que les 67 conseillers régionaux siègent à la commission permanente ! Se revendiquer de Jaurès tout en faisant du pied au Front national, à part Nicolas Sarkozy, il n'y a que Georges Frêche qui pouvait le faire ! Dans la foulée, il a fait l'éloge de Jacques Blanc (on ne signale aucun infarctus parmi les membres socialistes de sa liste)... mais ne va pas jusqu'à promettre à tous les groupes politiques (donc aussi au F.N.) d'avoir des représentants dans les conseils d'administration des lycées...

    Mais revenons à Midi-Pyrénées, où l'atmosphère est tout de même moins pesante. Si La Dépêche du Midi signale que c'est un Lotois qui hérite de la vice-présidence en charge de l'agriculture, il faut lire Midi Libre pour apprendre qu'il succède à un Aveyronnais... et que la passation de pouvoir a un arrière-goût syndical : à Régis Cailhol, membre de la F.N.S.E.A. succède un adhérent de la Confédération paysanne, Vincent Labarthe... et non Barthe, contrairement à ce qu'écrit La Dépêche :

Vice-présidents 2010 Dépêche.jpg

   Le nouveau vice-président, dont l'édition aveyronnaise de Midi Libre ne cite pas le nom, était numéro 2 sur la liste P.S. du Lot, au premier comme au second tour. Il est maire de Sainte-Colombe et président de la communauté de communes de Lacapelle-Marival, au nord de Figeac. Va-t-il trouver le temps de tout faire ? Il va sans doute lever le pied sur son exploitation (si ce n'est déjà fait), où il est associé à quatre autres agriculteurs dans un GAEC.

   Cependant, une lecture rapide de Midi Libre pourrait laisser croire que l'Aveyron sort perdant de la répartition des "fromages" de la nouvelle assemblée régionale. Le quotidien montpelliérain enfonce le clou en évoquant le cas du maire de Rodez, Christian Teyssèdre, qui n'a pas obtenu de poste. Mais il oublie de préciser que sa tête de liste officielle, Marie-Lou Marcel, a dégoté la vice-présidence en charge des finances, ce qui n'est pas rien. C'est à La Dépêche (très lue dans l'ouest aveyronnais, dont M.-L. Marcel est l'élue) que l'on doit cette précision.

   On peut aussi deviner que, pour 2014, ce n'est pas l'élu aveyronnais qui tient la corde pour succéder à Martin Malvy : celui-ci a fait nommer la Toulousaine Nicole Belloubet première vice-présidente. Ce serait une erreur que d'attribuer à la seule parité la promotion de l'ancienne rectrice, devenue première adjointe du maire de Toulouse. Après l'Aveyron et le Lot, en 2014, ce sera peut-être le tour de la Haute-Garonne de briguer la présidence...

   Enfin, les deux journaux évoquent (chacun apportant des détails différents) les divisions de la droite.

 

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