vendredi, 31 octobre 2008
Jar city
Ah, l'Islande, ses geysers, ses côtes battues par les vents, sa campagne à la fois belle et revêche, ses banques en faillite nationalisées... Voilà le cadre idéal pour un polar génétique. En toile de fond se trouve la collation des données relatives aux génomes de la population islandaise (autour de 300 000 habitants... sur environ 100 000 km²... on ne se bouscule pas, sur l'île), une politique décidée par le gouvernement et mise en pratique par une entreprise de biotechnologie. Comme les Islandais descendent d'un même petit nombre de familles (scandinaves et un peu britanniques... je ne vous raconte pas les noms à coucher dehors qu'ils portent), leurs A.D.N. sont proches, les variations peu nombreuses, ce qui favorise l'étude des causes des maladies génétiques.
Ce n'est que peu à peu que l'on voit se nouer les liens entre un meurtre, un viol (peut-être plusieurs), un jeune père de famille qui effectue des recherches étranges, des femmes assez âgées et un flic véreux retiré des voitures. Un passé nauséabond remonte à la surface... tout comme un cadavre et des odeurs qu'on croit d'abord être d'origine marécageuse. Vous mélangez ça avec une étude sociale (on vit plutôt replié sur soi dans le coin) et vous obtenez ce film, à l'humour parfois macabre. (Mais comment demander à plus de cent femmes si elles ont été violées 30 ans auparavant ?... Que faire quand l'assassin que vous pourchassez décide soudainement d'inverser les rôles et de se mettre à votre poursuite ?)
L'enquête est menée lentement et sûrement. Ce trio de flics nordiques m'a un peu rappelé les policiers du Fargo des frères Coen. Un style à découvrir !
21:46 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
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