jeudi, 01 mars 2007
Itchkérie Kenti
... c'est-à-dire les enfants de Tchétchénie. C'est un documentaire hélas ultra confidentiel, projeté en vidéo numérique. Il traite de la première guerre de Tchétchénie, celle des années 1994-1996. Du coup, le film aborde surtout des aspects liés à la guérilla, ainsi que la vie des civils sous les bombes.
Le réalisateur a fait preuve d'un grand courage pour mener à bien son projet. A plusieurs reprises, dans le film, on se rend compte qu'il a risqué sa peau. Le résultat est un film long (2h30) mais captivant. Les femmes, de manière générale, sont extraordinaires. Il y a celle qui apostrophe, par caméra interposée, les "bandits russes", celles qui se réfugient dans les caves, celles qui courent dans les rues, celles qui chantent, dansent... et aussi celle qui a un cancer des ovaires et qui semble victime d'hydropisie. Impressionnant !
Les hommes sont montrés comme des résistants, surtout les jeunes. On a d'ailleurs droit à un portrait assez inattendu de Chamil Bassaev, tandis que la caméra s'attarde joliment sur les traits burinés des pépés. Tout ce petit monde, si proche de nous, reste digne dans le malheur. Quelle leçon...
Le "tableau" est le fil rouge du film. Au fur et à mesure de ses pérégrinations, l'auteur fait remplir la toile par les habitants qu'il rencontre. L'accumulation de ces inventions non concertées donne un résultat ma foi probant. Même Bassaev y a été de son petit coup de pinceau !
Pour les curieux :
- un site d'infos sur la région, hélas négligée par les médias de masse
http://www.caucaz.com/home/news-rubrique.php?theme_news=26
- un peu d'histoire tchétchène
14:35 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
Les commentaires sont fermés.