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mardi, 21 avril 2009

OSS 117, Rio ne répond plus

   Hubert Bonisseur de la Bath revient, plus hâbleur que jamais. Dans ce nouvel opus des aventures de ce sous-James Bond à la française (clins d'oeil à l'illustre Connery à la clé), il est toujours aussi infatué de lui-même, sexiste, xénophobe (sa confrontation récurrente et savoureuse aux bandits chinois constitue le fil rouge de l'histoire)... et même un peu antisémite. Evidemment, le film joue sans cesse sur le second degré... et même, semble-t-il, sur le troisième voire le quatrième. Qu'est-ce que c'est malin ! Le spectateur antiraciste comme l'indécrottable franchouillard pourront goûter les saillies des personnages, même si scénaristes comme réalisateur ont pris franchement le parti de déboulonner la statue du héros.

   Evidemment, on rit... pas forcément tous aux mêmes endroits d'ailleurs. Quelques scènes font toutefois l'unanimité, comme cette hilarante poursuite en déambulateur qui, au début, nous donne à voir le physique d'OSS sous un jour inattendu... L'abattage de Dujardin (à qui on fait même incarner un trapéziste !) est pour beaucoup dans la réussite de cette comédie. Hazanavicius a réussi a donner une vraie force cinématographique à son rire "gargantuesque". Il force un peu trop sur les expressions du visage, mais bon, quand on est pris dans le rythme, cela passe. Notons cependant quelques "blancs" dans le film. S'ils sont parfois justifiés (le réalisateur a pris quelques risques dans les dialogues), il est incontestable que toutes les répliques ne font pas mouche, quelques-unes étant même ratées.

   L'ambiance des années soixante est rendue avec soin. Costumes, musique, voitures, meubles font partie de l'univers décalé d'OSS, pour notre plus grand plaisir (je songe à acquérir le CD de la bande originale, tant les partitions m'ont plu). Le côté "kitsch" est poussé à l'extrême : la réalisation se la joue rétro, avec cet écran partagé (bien utilisé ma fois), avec ces scènes filmées dans des voitures derrière lesquelles défile un paysage factice, avec ces pétarades censées évoquer les ricochets des balles (qui, bien entendu, n'atteignent jamais le héros) ou encore avec ces qui combats qui puent la mise en scène, le summum étant atteint lors de la mini-partie de catch entre Bonisseur et un sbire masqué du méchant nazi. On appréciera aussi le coup de la même scène jouée deux fois, à deux époques différentes, allusion aux facilités que se permettaient nombre de films de genre de jadis.

   Côté paillettes, je relève un gros effort de casting : le film regorge de "canons" de toute sorte. S'ils font régulièrement tourner la tête de notre espion préféré, l'information la plus "sensible" est qu'il semble découvrir une nouvelle facette de sa sexualité... un aspect qui, si mes oreilles ne m'ont pas trahi, serait promis à un bel avenir dans le troisième volet...

23:34 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : film

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