vendredi, 28 octobre 2005
Police et banlieues
Je me trouve dans un entre-deux. D'un côté, j'approuve les propos tenus par Dominique Barella, de l'Union Syndicale des Magistrats, sur la nécessité de réprimer sans faiblesse les délits (voire les crimes) commis par des policiers. Une police irréprochable est à même d'exiger le respect sans faille des lois par les citoyens. M. Barella y est peut-être allé un peu fort, à mon avis, mais je pense que sa virulence est peut-être due aux attaques dont les juges sont l'objet depuis quelques mois (en particulier de la part de membres des gouvernements qui se sont succédés). Le tout est de ne pas généraliser : il existe des juges incompétents, corrompus (pas forcément les mêmes, ce serait trop facile) ; il existe des policiers pourris. Je n'aime pas trop voir des syndicats faire bloc autour d'un membre de leur "corporation" quand celui-ci est mis en cause. Le premier devoir d'un flic est de mettre fin aux agissements d'un collègue dangereux pour ses concitoyens. Idem pour un juge.
Ceci dit, je suis aussi particulièrement agacé quand, dès qu'il arrive quelque chose à des "jeunes" dans une commune de "banlieue" (gros sous-entendu : ils sont "d'origine étrangère"), la police est quasiment déclarée suspecte. D'accord, vu le nombre de bavures qui se sont produites dans le passé, les journalistes (qui, dans leur majorité, ne semblent pas s'être jamais essayés à comprendre les banlieues) sont portés à soupçonner quelque chose à chaque "incident". Mais, enfin, j'espère qu'ils sont assez intelligents pour faire la part des choses ! Quand deux types fuient pour échapper à un contrôle de police et finissent par s'électrocuter eux-mêmes, je trouve scandaleux d'en attribuer la responsabilité aux agents ! Je suis désolé pour les proches (ce n'est jamais agréable de perdre quelqu'un), mais arrêtons la démagogie : qu'ils soient poursuivis ou pas, si ces deux types ne s'étaient pas enfuis, s'ils n'avaient pas refusé un contrôle de police, le drame ne se serait sans doute pas produit. La question reste : pourquoi se sont-ils enfuis ?
Quant aux voitures brûlées, à l'ambiance d'émeute qui a régné par la suite, elle permet hélas de comprendre pourquoi ceux qui en ont les moyens se barrent de ce genre de quartiers. Imaginez un peu la vie quotidienne de la majorité des habitants, oui, ceux qui ne cassent pas, n'incendient pas, perdent parfois leur bagnole. 200 petits (grands) cons sont-ils représentatifs d'une ville ? D'après le site internet de Libération, les 200 ont commencé par s'en prendre aux pompiers venus secourir les trois jeunes électrocutés. Faut-il ajouter un commentaire ?
17:00 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 25 octobre 2005
Chouette, j'ai une nouvelle imprimante !
Celle que j'utilisais depuis quatre ans m'a lâché. Vilaine ! Bon, il paraît que quatre ans de bons et loyaux services (sans panne), pour une imprimante à 50 euros, c'est plus qu'acceptable. Et, au vu du problème rencontré, cela ne valait pas la peine de la faire réparer par un professionnel. Autant en acheter une neuve, de meilleure qualité. (Direction la cave pour mon Epson : sait-on jamais...)
Là se posait le choix de la marque. Je n'ai pas voulu reprendre une Epson, suivant les conseils de collègues (et l'usage que nous faisons au boulot) : ils m'ont vivement recommandé d'utiliser une Canon ou une Hewlett-Packard. C'est d'ailleurs la marque de mon unité centrale. Mais j'ai décidé de faire ma mauvaise tête : je suis l'actualité ; mon choix s'est donc porté sur Canon... et puis ça me plaît de dire que mon imprimante est "canon" !
Nouvelle étape : la gamme de prix. Je ne crois pas trop à l'impression personnelle de photographies (sauf à titre exceptionnel) : ça bouffe les cartouches d'encre, ce truc ! J'ai tapé dans les moins de 100 euros. Où acheter ? J'ai fait une croix sur l'hypermarché où j'avais trouvé ma précédente unité centrale (j'ai eu de gros problèmes avec) ainsi que l'imprimante Epson. Je suis quand même allé voir les prix, histoire de comparer avec les autres (je n'ai pas été emballé par les comparatifs sur internet). C'est finalement dans un espace "spécialisé", dépendant d'une autre grande marque d'hypermarchés (où je fais le gros de mes courses) que j'ai acheté mon canon. Les prix ont baissé depuis quatre ans. A l'époque, pour 69 euros (c'est une promo, en plus : il y a peu, elle était à 79 euros... je l'aurais prise même à ce prix), je n'aurais pas pu acheter une imprimante de cette qualité-là. Elle est fabriquée en Thaïlande... Ce n'était pas visible sur l'emballage. Deux jeux vidéo sont offerts avec : je n'en ai rien à foutre ! (Déjà, quand j'avais acheté l'Epson, j'avais hérité d'un jeu tiré du dessin animé "La route d'Eldorado", que j'avais au demeurant vu en salle et moyennement apprécié.) Ma nouvelle imprimante a été facile à installer, fonctionnelle dès le premier test... et peu bruyante, contrairement à l'Epson, qui me cassait un peu les oreilles !
Je reviens un peu sur le choix de la marque et mon rejet d'Hewlett-Packard. J'en ai discuté avec des collègues, au repas de midi, la semaine dernière. Après avoir écouté leurs conseils, j'ai dit ce que je pense d'un groupe en bonne santé financière qui lourde des employés compétents, travaillant sur des sites rentables, pour le bon plaisir des actionnaires (parmi lesquels on trouve naturellement les principaux dirigeants... bande d'enculés... je sais, je suis grossier, mais beaucoup moins que les énergumènes qui brisent des vies pour des motifs futiles). Devant ces remarques de ma part (pas exprimées tout à fait de la même manière qu'ici, je sais me tenir, voyons), la plupart ont fait des yeux ronds. Alors j'ai entendu ce à quoi je m'attendais : toutes les boîtes un peu importantes font la même chose, tu le sais bien, on n'y peut rien (tu ne virerais pas un peu Lutte Ouvrière ?), et puis les employés d'Hewlett encore en place, tu y penses ?... Cela ne m'a pas fait changer d'avis. Je me dis que des actions de boycott pourraient jouer un rôle. Il ne s'agit pas d'interdire aux employeurs de licencier (ce serait stupide), mais de les responsabiliser. On met tellement ce verbe à toutes les sauces de nos jours...
Et là quelqu'un pourrait m'objecter : "Dis donc, banane, tu reproches à une entreprise de supprimer des emplois en France et, pour la punir, tu achètes chez un concurrent un produit fabriqué en Asie du Sud-Est ! Tu manques de cohérence, mec ! Tu ferais mieux de continuer à acheter de la marque qui fait fabriquer (ou concevoir) une partie de ses produits en France, consolidant ainsi les emplois nationaux !" Je pourrais répondre plusieurs choses :
1°) Je me suis déjà récité ces arguments, mais, à la longue, le mécontentement l'emporte.
2°) Je ne savais pas que la Canon était faite en Thaïlande (peut-être dans des conditions décentes), même si, à moins de 100 euros, je me doute qu'une imprimante n'est pas d'origine française (le problème n'est pas là, ça me dérange peu si elle est fabriquée à l'étranger, pourvu que ce soit bien et que les employés soient décemment traités).
3°) Si personne ne fait rien (Galouzeau il cause il cause, mais il agit peu dans ce domaine... Allez baisse les impôts de tes petits copains, Dominique, ça se règlera en 2007), alors on est sûr que la propagation de cette maladie (la "délocalisation pour convenance d'actionnaires") ne risque pas d'être enrayée.
19:35 Publié dans Economie | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 16 octobre 2005
En avant, marche !
Les 4x4 ont tendance à me les briser. Dernière ânerie à porter au "crédit" des conducteurs (du moins de certains d'entre eux) de ces véhicules : le saccage des chemins de randonnée. Que voulez-vous, la rando, c'est pas assez cool, il faut marcher, souvent assez longtemps (pas de bon circuit qui soit parcourable en moins de 1h30... et encore... une marche digne de ce nom prend dans les trois heures au minimum), parfois dans la boue (saleté de temps !!), ça monte, ça descend, ce n'est pas toujours bien indiqué, alors, s'il faut faire demi-tour en plus... ben oui, c'est le pied ! Eh bien, pour nos quatre-quatreurs, non ! J'en ai vu emprunter des chemins de rando en voiture !! C'est possible dans de nombreux cas : les chemins de randonnée sont aussi utilisés par les forestiers et les bûcherons ; ils sont donc suffisamment larges pour que leurs véhicules tout-terrain passent... et donc aussi les 4x4 des blaireaux. Aujourd'hui, j'ai croisé un couple qui venait de faire une pause pour admirer le paysage... avant de repartir plein gaz. Rien de tel pour s'oxygéner les poumons, je vous le dis !
17:55 Publié dans Loisirs | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 10 octobre 2005
Prendre son pied avec des chaussettes
Suite de la chaussettes-en(-)quête.
Je me suis rendu dans mon hypermarché préféré. Je n'ai pas été satisfait de ce que j'y ai trouvé : ce n'étaient pas de vraies chaussettes chaudes montantes. Du coup, j'ai fait un détour (pas très loin) par une surface de discompte, où l'on trouve un peu de tout pour pas cher (fabriqué en Chine en général, dans des conditions que l'on espère respectueuses des droits de l'homme...). En général, je n'y achète rien, sauf si je ne peux trouver ailleurs (genre : boîte à savon)... Je m'y suis procuré les dvd de la saison 1 de la série "24 heures chrono" (pas mal faite pour une série télé)... et j'ai jeté un oeil aux rayons vêtements... J'ai trouvé des chaussettes !!! 4,50 euros les 2 paires, en laine à 52 %, polyester 35 %, acrylique 8 %, nylon 5 % (elles sentent le pétrole). Aucune indication d'origine... N'est-ce pas obligatoire ? J'ai pris un lot de deux. J'ai aussi acheté une paire très chère dans le magasin de matériel de randonnée (68 % de laine, 15 % de nylon, 11 % de polyester, 6 % de matière spéciale, le tout fabriqué en Grèce, la jaquette étant imprimée en Turquie, le nom de la marque évoquant l'Argentine... Vive la mondialisation !) : je me suis souvenu y avoir acheté une paire de chaussettes (chaudes mais non montantes... en clair pas des "mi-bas" comme ils disent dans la surface pas chère) il y a 5-6 ans... paire que je possède encore, alors que les chaussettes que j'affectionne (celle de la lingerie) ont une durée de vie plus courte. On va comparer tout cela à partir de cet hiver !
11:35 Publié dans Economie | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 07 octobre 2005
Chaussettes, le retour
... où il est question de mes pieds, cette fois-ci.
Chaque année, à l'approche des grands froids, par précaution, étant très soucieux du confort de mes appendices post-tibiaires, j'achète des chaussettes épaisses, montantes... chaudes ! J'aime beaucoup me promener par temps froid, les rues quasi désertes, emmitouflé voire encapuchonné ! Il n'y a rien de pire que des pieds qui refroidissent pour gâcher une promenade (les automobilistes et cyclomotoristes indélicats exclus). Il y a un peu moins d'une dizaine d'années, j'avais trouvé mon bonheur dans une lingerie (qui fournit aussi des articles susceptibles d'accroître le désir chez l'être aimé). 30 francs la paire, talons renforcés, jambes protégés jusqu'au-dessous du genou, la vie était belle... en dépit d'un arrondi à 5 euros à l'occasion du passage à l'euro! Cette année, patatras ! La lingère m'annonce qu'elle n'en vend plus, qu'elle a écoulé son stock depuis l'an dernier (en partie grâce à moi, d'ailleurs), mais, que voulez-vous, ce genre de chaussettes ne fait pas recette (je retiens la rime pour un futur quatrain) : soit les clients achètent pas cher en grande surface des trucs qui ne protègent pas vraiment du froid (mais ils ne marchent pas, ils montent et descendent de voiture), soit les clients prennent de grosses chaussettes constellées de marques (alors que mes chaussettes sont si belles, dans leur ton uni gris clair, gris foncé, bleu océan ou noir !)... vraiment trop moches pour moi. Du coup, je suis allé vaquer du côté d'un magasin plutôt destiné aux randonneurs. Je m'y étais déjà rendu il y a quelques années, mais cela avait été une visite sans suite, sans que je me rappelle pourquoi. La vision des tarifs me rafraîchit ma mémoire : nom dé diou !!! De 8 à 30 euros la paire, et encore, les montantes commencent à 20 euros ! Les randonneurs sont-ils si riches ??? Je sens que je vais aller jeter un coup d'oeil en zone commerciale (en voiture !)...
18:50 Publié dans Economie | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 03 octobre 2005
Elections polonaises
Je ne suis pas pleinement satisfait de ce que j'ai lu et entendu sur le sujet. J'ai vraiment l'impression que les journalistes et autres commentateurs sélectionnent l'information, soit volontairement, soit inconsciemment, de manière à appuyer une démonstration. Eh bien, à mon tour !
Dans le cas de la Pologne, c'est d'abord sur le taux d'abstention qu'il fallait insister : 60 %, c'est énorme ! D'une part, cela donne une idée du désaveu dont souffrent les partis politiques, puisque ces électeurs abstentionnistes ne se sont sentis représentés par aucune des formations, pourtant diverses, qui sollicitaient leurs suffrages. D'autre part, cela permet d'expliquer la chute du parti au pouvoir (S.L.D.) : ses électeurs sont en partie restés chez eux. Il serait bon d'avoir aussi le pourcentage de bulletins blancs et nuls. (Décidément, ces comptes-rendus d'élection sont partiels !)
Le succès de "droit et justice" (qui triple presque son pourcentage des suffrages exprimés) peut se comprendre comme la victoire de la droite la plus "sociale" : les néolibéraux ont fait peur. Et puis la fermeté de langage des dirigeants de cette formation a pu séduire bien des électeurs lassés des scandales de corruption auxquels la gauche a été mêlée. Il reste que, pour moi, cette nouvelle majorité PiS-PO est très fragile : elle est hétéroclite et sa victoire est d'abord une victoire par défaut.
De ce point de vue, la Pologne ressemble à la France d'il y a quelques années. En moins de 10 ans, elle a connu une évolution comparable à celle que notre pays a subi en un peu plus de 20 ans. Chez nous, le monolithisme gaullien a cédé la place aux libéraux puis à la gauche ; chez les Polonais, le monolithisme prosoviétique a cédé la place à Solidarité (alliée aux ultralibéraux) puis aux postcommunistes. (Toutes proportions gardées, les grèves des chantiers navals de Gdansk ont été le "Mai 68" des Polonais.) La situation polonaise actuelle a comme une parenté avec l'année 1993 en France, à ceci près que, chez nous, à la gauche mitterrandienne finissante a succédé la droite libérale (dans un pays déjà assez déchristianisé). Même la poussée populiste (Le Pen aurait pu se retrouver au second tour dès 1995, après tout) est commune, puisque le parti Samoobrona d'Andzej Lepper est désormais la troisième force politique du pays, un peu à l'image de notre Front National.
Un peu de prospective pour terminer : l'actuel président de la République Kwasniewski s'est tenu à l'écart. Malin comme il est, je le vois bien, une fois son deuxième (et dernier) mandat achevé, récupérer les lambeaux des sociaux-démocrates pour forger une nouvelle force d'opposition (de gauche) à ce gouvernement qui ne manquera pas de trahir les aspirations sociales d'une partie de son électorat. Comme c'est le Premier ministre qui détient la réalité du pouvoir, Kwasniewski doit ambitionner de revenir sur le devant de la scène en tant que chef de gouvernement... d'autant plus qu'il est bien vu à l'Ouest, où l'euroscepticisme des formations victorieuses des dernières élections est connu. Sinon, je sens bien une percée populiste se confirmer : Lepper pourrait se trouver en position de force, aux présidentielles ou aux prochaines législatives. La Pologne connaîtra-t-elle son 21 avril ?
12:45 Publié dans Politique étrangère | Lien permanent | Commentaires (0)