vendredi, 15 août 2025
Y a-t-il un flic pour sauver le monde ?
Dans la salle où je me trouvais, à la fin de la séance, j'ai eu la conviction que deux types de public étaient venus voir ce film. D'un côté l'on avait les fans de Liam Neeson (ou de Pamela Anderson), en quête d'un moment de détente, au frais. Ces personnes-ci ont été un peu interloquées par ce qu'elles ont vu et/ou entendu... et ont rapidement quitté la salle. De l'autre côté se trouvaient celles et ceux qui savaient à quoi s'attendre : un truc profondément (?) débile, assumé comme tel. Ces personnes-là sont restées pour profiter des dernières blagues semées dans le générique de fin.
C'est une "œuvre" farcesque, dans laquelle Liam Neeson commence par s'auto-parodier, dans une séquence qui a hélas été trop dévoilée au public. (Pour profiter des gags qui fonctionnent -ce qui n'est pas le cas de tous, loin de là- il vaut mieux ne rien avoir vu du film avant.)
Les clins d’œil sont légion, d'abord aux anciens films de la franchise, mais aussi à des chefs-d’œuvre comme les Hot Shots (et peut-être aussi les Police Academy). Je pense qu'il doit y avoir des allusions à des séries télévisées, mais je suis loin d'avoir tout capté. En revanche, j'ai pu savourer la référence à Mission : impossible - Fallout... une parodie que les scénaristes poussent au troisième degré. Bien évidemment, nombre de gags visent (légèrement) au-dessous de la ceinture. (Je recommande tout particulièrement la séquence du dîner en amoureux, avec le chien...)
Jouer dans ce genre de poilade réclame des talents particuliers. Liam Neeson a fait des efforts (il est particulièrement convaincant à chaque fois qu'il reçoit du café), mais je trouve que Pamela Anderson est plus à son aise dans cette ambiance potache, tout comme Danny Huston, qui incarne le méchant de l'histoire, un milliardaire de la "tech" ultra-élitiste, inquiet de la baisse de qualité du sperme émis par les messieurs de son pays... C'est un évident mélange d'Elon Musk et de l'un des autres moguls de la Silicon Valley (Peter Thiel ou Larry Ellison). Nous sommes donc en présence d'un film sournoisement politique, plutôt démocrate (même si le héros se vante de coffrer les criminels sans respecter la loi). Cela explique sans doute que le critique du Monde ait beaucoup aimé...
22:32 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films
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