jeudi, 31 juillet 2025
Au secours du Titanic
En furetant dans une librairie de centre-ville, j'ai récemment découvert un petit ouvrage passionnant, dont je recommande vivement la lecture :
L'auteur est un journaliste plutôt spécialiste de l'histoire de l'aviation, mais, il y a quelques années de cela, il s'est pris de passion pour l'histoire du célèbre paquebot (présumé) insubmersible. Dans cet ouvrage, il s'est concentré sur le capitaine du navire de secours, le Carpathia, mais il aborde bien d'autres aspects.
Je vais commencer par la seule limite à mon enthousiasme : les faibles développements consacrés à la vie antérieure d'Arthur Rostron (le capitaine). Celles et ceux avides d'en savoir davantage sur lui peuvent se ruer sur la fiche qui lui est consacrée (en anglais) sur le site de l'Encyclopédie Titanic.
Pour le reste, c'est passionnant, nourri de détails, d'anecdotes, de la vie du Titanic avant son voyage inaugural (et le scepticisme de Rostron quant à son insubmersibilité) aux commissions d'enquête créées, aux États-Unis puis au Royaume-Uni, dans la foulée du naufrage.
On apprend notamment combien de navires se trouvaient à relative proximité du Titanic, ce soir-là, l'identité de l'un d'entre eux (un bateau de pêche norvégien) n'ayant été découverte que plus tard. L'ouvrage explique en détail le fonctionnement des radios de bord, ainsi que l'usage des signaux lumineux, ceux-ci n'ayant pas toujours été correctement interprétés. Il en profite pour brosser le portrait de certains acteurs, notamment l'unique responsable radio du Carpathia, qui a vécu plusieurs journées homériques... et très peu dormi.
Le cœur de l'ouvrage est constitué par le sauvetage des 706 rescapés du naufrage (712 selon l'encyclopédie en ligne), de la prise de décision du capitaine (qui a consulté auparavant ses officiers) à l'arrivée du Carpathia à New York. (Ce navire devait relier la côte Atlantique des États-Unis au sud de l'Europe, mais il a fait demi-tour pour ramener les rescapés aux États-Unis, avant d'ensuite reprendre le trajet initial, le capitaine ne voulant pas manquer à son devoir.) Celle-ci a d'ailleurs été brièvement filmée à l'époque.
L'ouvrage revient aussi sur le destin de plusieurs rescapés, parfois anonymes, parfois connus, comme Bruce Imay, le président de la White Star Line (propriétaire du Titanic), le Carpathia appartenant lui à une concurrente, la Cunard Line.
La fin de l'ouvrage est en partie consacrée au rôle des médias. A l'époque, les communications ne sont pas aussi rapides (et fiables) qu'aujourd'hui. Du coup, beaucoup de rumeurs et de fausses nouvelles ont circulé, avant que le Carpathia ne puisse transmettre des informations fiables. L'auteur pointe notamment l'action néfaste (selon lui) de William Randolph Hearst (Citizen Kane) et des organes de presse qu'il contrôlait.
C'est bien écrit, découpé en petits chapitres. J'ai dévoré le bouquin en une soirée. Il donne envie de revoir le film de James Cameron.
17:42 Publié dans Histoire, Livre, Loisirs | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire, culture, livre, livres, société
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