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mardi, 25 avril 2006

La droite la plus bête du monde serait-elle de retour ?

      Sarkozy retombe dans ses travers. En fait, plus le temps passe, et plus je pense qu'il ne s'agit pas de travers. Soit c'est une tactique pour ratisser large (un coup à gauche, un coup à l'extrême-droite) : dans ce cas, le ministre de l'Intérieur a les yeux plus grands que le ventre et, vu son gabarit, son grand écart ne va pas lui permettre de gagner grand chose. Soit c'est un comportement inhérent à sa personnalité : il est instable, irascible et teigneux... pas bon pour un présidentiable ça.

     Je vois plutôt d'un bon oeil l'idée que l'acquisition de la nationalité française soit un engagement (de la part du pays d'accueil, qui donne des droits, et de la part du récipiendaire, qui a des devoirs), formalisé par une cérémonie. De même pour la "discrimination positive" : à la base, ce procédé ne m'enchante pas particulièrement, mais bon, faute de mieux, c'est un coup de pouce à tenter. De surcroît, ce n'est pas l' "affirmative action" à l'américaine, puisqu'il n'y a pas de quota par "race". Certes, il ne faut pas être hypocrite : les déclassés sociaux sont en France majoritairement d'origine africaine, mais ce n'est pas en tant qu'enfants ou petits-enfants d'Africains qu'il faut les aider, mais en tant qu'habitants de quartiers déshérités. Du moment que la "discrimination positive" n'est pas un cache-misère et n'est pas brandie pour masquer l'absence de politique sociale...

     "La France, aimez-la ou quittez-la" ... ouais... mais quelle France d'abord ? Moi je n'aime pas toute la France. La foule de choses, de comportements qui ne me plaisent pas en France (et qui sont parfois très répandus) ne fait pas de moi un anti-français. On peut ne pas aimer en France ce qui la déprécie, ce qui la dévalorise. Concernant les étrangers : ceux qui s'installent en France sont une minorité parmi les migrants. Bien plus choisissent l'Espagne et l'Italie, par exemple. D'autres passent par notre pays pour gagner qui le Royaume-Uni qui l'Allemagne. Donc, ceux qui s'installent en France l'ont en général choisi, pour des raisons familiales ou autres. En tenant des propos du type de ceux qu'a repris à son compte Nicolas Sarkozy, une fois de plus, une partie de la classe politique choisit la facilité et la tactique du bouc émissaire : la majorité actuelle n'a pas su, en dépit du plus imposant cumul des pouvoirs connu depuis l'époque gaullienne, rétablir la situation du pays et a fortement déçu son électorat et les Français non partisans qui lui avaient fait confiance. Alors, elle cherche à faire porter la responsabilité à d'autres.

     Quant à Philippe de Villiers, il a choisi d'occuper les médias en adoptant des positions extrêmes et en jouant davantage sur les fantasmes que sur la réalité. Il est indéniable qu'une partie des musulmans de France (quelques milliers sur des millions, c'est encore trop, mais cela devrait conduire le vicomte à nuancer sa pensée... mais en est-il capable ?) ait des opinions extrémistes. Ce n'est pas en stigmatisant l'islam de manière générale qu'on contribuera à renforcer l'unité de ce pays, ce dont il a grandement besoin. Je pense qu'en 2007, les Français choisiront une candidature d'union plutôt qu'une candidature de division.

14:40 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0)

mercredi, 12 avril 2006

J'ai testé pour vous

          La semaine dernière, en sortant du boulot, fatigué, je suis passé par l'hypermarché Géant pour faire quelques courses d'appoint. En fin de journée, il n'y a pas trop de foule. Une fois mes provisions choisies, je me suis dirigé vers les caisses, scrutant les panneaux pour dénicher celle(s) qui accepte(nt) les clients pourvus de moins de 6 articles (10 articles parfois, règle fréquemment contournée par de sinistres crétins, qui font semblant de n'avoir pas vu la pancarte - genre 2 x 1 m !, ou qui débarquent, faussement contrits, avec 10 produits au lieu de 6, ou 15 au lieu de 10).

         J'ai remarqué assez facilement les panneaux signalant les caisses dites "rapides"... mais je n'ai pas vu de caissière. A la place, une charmante et souriante hôtesse me proposa de participer à une action innovante : le passage par la caisse automatique, garanti rapide. Comme je suis une bonne pâte et qu'elle avait un beau sourire, je me suis prêté à la manoeuvre. Scandale : c'est le client qui fait tout le boulot ! J'ai dû passer les produits au détecteur de code-barre, les poser ensuite sur la plate-forme qui en vérifiait le poids (pour éviter la gruge), introduire un billet dans la machine (en évitant d'y laisser un doigt), récupérer la monnaie (en me baissant... ouille ! La terre est basse, surtout après une journée de boulot) et ranger mes courses, le tout sous le regard bienveillant (mais vigilant) de l'hôtesse. En cours de route, je lui ai incidemment fait remarquer qu'un tel système risquait de supprimer quantité d'emplois. Elle m'a répondu, toujours souriante, que la question ne se posait pas à brève échéance, ce qui devait paraître rassurant...