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samedi, 24 juin 2006

Scary movie 4

      Amateurs-trices d'humour raffiné, de subtilité cinématographique, bienvenue ! Dans ce quatrième volume, toute une fine équipe est réunie : Leslie Nielsen fait le lien avec la série des "Y a -t-il ... (un pilote, un flic) ?", Charlie Sheen fait le lien avec les "Hot shots" et la blondasse (qui joue avec talent la sympathique gourde... pas facile ça) incarne la continuité scarymoviesque. On peut même trouver quelques références à la série des "Destination finale", produite par la même boîte me semble-t-il ("Dimension films").

      Le film s'appuie sur les pastiches de "The grudge", "Saw", "Brokenback Mountain", "Million dollar baby", "La guerre des mondes" et "The village" (principalement). La parodie de "The grudge" est la moins bien réussie. On y voit quand même notre héroïne blonde s'en prendre plein la figure et puis, comme elle est toujours aussi maladroite, elle en fait subir des vertes et des pas mûres à l'infirme qu'elle a sous sa charge (aaaaahhh, la belle urine qu'elle est bonne pour nettoyer tout ça !). Charlie Sheen nous gratifie d'une numéro de dépressif tombeur de starlettes, qui confond somnifères et viagra... ce qui le conduit à un drôle d'empalement ! A noter quelques effets de caméra (pas les plus perceptibles, mais bon, quand on fait attention): par exemple, le mouvement de l'héroïne qui, lorsque la caméra, qui la présentait en gros plan, effectue un mouvement latéral pour montrer l'arrière-plan, se déplace pour rester dans le champ !).

     J'ai bien aimé la revisitation de "Saw" (film que j'ai beaucoup apprécié au demeurant, comme le numéro 2). Shaquille O'Neal nous la joue autodérision et je suis très sensible à la connerie qui consiste à se scier la jambe qui n'est pas entravée par la chaîne... Plus loin dans le film, on revient sur cette parodie, avec le retour d'un personnage des premiers "Scary" en prime (la nymphomane) : c'est con, mais c'est bon ! Je recommande tout particulièrement les types de pièges fixés aux prisonniers, dont un qui peut être très perforant !

     Les cowboys homosexuels de "Brokenback" sont ici noirs... c'est voulu, je pense (peut-être un clin d'oeil narquois aux tendances homophobes qui sévissent chez certains groupes de rap ou de raggamuffin d'outre-atlantique). Le pastiche de "Million dollar" n'est pas démentiel, mais bon, il joue sur l'effet d'accumulation, pas désagréable (comique de répétition inspiré des "Y a-t-il un pilote ?").

     Le gros du film est fondé sur "The village" et "La guerre des mondes". Ici le décalque humoristique se double d'une certaine critique socio-politique (oui !). La parodie du film de Shyamalan tourne en ridicule les fondamentalistes... et elle comporte une scène d'anthologie, qui voit une aveugle de la communauté entrer dans le temple (où se tient une réunion générale) en pensant se trouver dans sa maison, plus précisément aux toilettes... éclats de rire (gras) garantis ! Bien entendu, elle se dévêtit partiellement, histoire que le public masculin hétérosexuel se rince un peu l'oeil ! Le personnage du débile mental est aussi source de réjouissants gags à la morve...

     Le personnage que jouait le scientologuissime Cruise dans "La guerre des mondes" en prend plein la figure. Le père maladroit mais sympathique du film de Spielberg devient ici un demeuré immature qui cumule gaffes et semi-catastrophes, dont la principale victime est sa fille, successivement frappée, projetée, coincée, électrocutée... malaise dans la salle d'un côté, gros rires de l'autre ! Remarquons que ce père attentionné renonce à poursuivre son fils (parti combattre les méchants tripodes) lorsqu'il s'aperçoit que sa fille court un danger encore plus grave... je vous laisse découvrir lequel ! Cette partie du film est celle qui accumule les gags, sur les docks où travaille le (z)héros (et hop un container qui s'écrase ! coucou les singes facétieux !), en ville, dans la campagne où fuit la population, dans la maison-refuge (quels obsédés, ces tripodes !).

     A la toute fin, on peut se défouler avec une satire du show d'Oprah Winfrey, qui n'est certes pas gâtée, mais ce n'est rien à côté de la charge du "héros", très américaine.

14:50 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : cinéma

Commentaires

Je ne suis pas encore allée le voir, et lirai donc ta note en entier après, mais le début de ta note me fait penser à "New York Stories" où le film d'Allen était très drôle, celui de Scorcese pas mal et celui de Coppola nul à chier.

Écrit par : educnat | samedi, 24 juin 2006

Je pense que ton commentaire se rapporte plus à "Paris je t'aime" qu'à "Scary movie 4" !

Écrit par : Henri Golant | samedi, 24 juin 2006

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