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dimanche, 02 juillet 2006

Bashing

       Les otages japonais en Irak, vous vous souvenez ? Il en est question ici, à travers la vie d'une famille dont la fille est revenue. Elle subit un véritable harcèlement, dont quelques aspects sont abordés par le film, une fiction, certes, mais qui s'appuie sur des faits réels. Bon, ceci dit, on est au Japon : ce harcèlement n'a pas tout à fait la forme qu'il prendrait en Europe par exemple. Yuko n'est jamais frappée et son vélo ne subit aucune dégradation. Par contre, elle perd son travail à cause d'un collègue sans doute nationaliste. Elle se fait rejeter de l'épicerie (où, un jour, ses achats sont détruits par trois jeunes blaireaux), son père est mis sous pression, sa belle-mère elle-même voit son travail "pollué" par "ça", comme il est dit dans le film (du moins dans les sous-titres).

      Les acteurs sont très bons. Celle qui interprète Yuko est vraiment ravissante, ce qui ne gâche rien. (La première fois qu'on la voit regagner le domicile familial pour se coucher dans sa chambre, elle adopte une position quasi foetale, de dos, qui permet de constater qu'elle a un joli cul moulé dans son jean's !). L'ambiance du film, assez noire, est due au poids du chauvinisme ambiant qui, allié au conformisme social, détermine le destin familial. Cette atmosphère est soulignée par la mise en scène : cette petite ville de province, ce quartier tristounnet sont comme une chape de plomb. De même, une sorte de malaise naît à chaque fois que les escaliers menant à l'appartement (situé au troisième étage) sont gravis. Les femmes sont la seule lumière : Yuko avec son entêtement et son côté "Mère Thérésa", sa belle-mère avec son calme et l'amour qu'elle porte à son mari.

17:25 Publié dans Cinéma, Japon | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

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