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lundi, 03 juillet 2006

Slevin

  C'est un polar achm'ent bien foutu, avec une pléiade d'acteurs au mieux de leur forme : Bruce Willis (sobre), Morgan Freeman (classe), Ben Kingsley (pointu), Lucy Liu (sublime... c'est quand tu veux, baby)... même Josh Harnett ! Le scénario est bien ficelé, on se fait embrouiller en moins de deux...Il faut donc dès le début être vigilant : ce que l'on nous raconte ou nous montre comme le passé (plus ou moins récent) peut être bidonné. L'humour est présent. Petit bémol : la violence, souvent gratuite. Le film aurait pu s'en passer sans perdre en efficacité (et il aurait ainsi évité l'interdiction aux moins de 16 ans).

NE LISEZ PAS LA SUITE AVANT D'AVOIR VU LE FILM... SAUF SI VOUS ÊTES FIN BOURRES !!

 

   De manière sous-jacente, le film véhicule l'idée que les "bons" sont les WASP : Bruce Willis et Josh Harnett... avec l'exception Lucy Liu. Les méchants sont les gangsters, soit juifs (Kingsley incarne avec talent une caricature de juif fortuné superstitieux et âpre au gain), soit noirs (quel bande de voyous ces Noirs), soit d'origine étrangère (un porte un nom à consonance polonaise). Reste l'exception Lucy Liu, vraiment formidable dans ce rôle (je ne le répèterai jamais assez).

  Au second degré, on peut parler de mise en abyme. Josh Harnett est un acteur qui, dans ce film, interprète un personnage qui joue un rôle. De plus, il accède au statut de star (aux côtés de Bruce Willis quand même, faut pas pousser non plus). Les "vieux" acteurs (Freeman, Kingsley) sont vaincus par le petit jeune qui monte, Harnett. Au début du film, il passe son temps en serviette de bain, ce qui permet à tous les fans d'admirer son torse parfait : c'est le beau gosse de 40 jours et 40 nuits qui fait de la figuration, au service des grosses pointures. Finalement, c'est lui qui joue le rôle principal, qui manipule tout son monde.

  Pour terminer, je me dois de signaler une faiblesse du film : pour maintenir le suspens, dans certaines scènes se référant au passé (plus ou moins récent), plusieurs personnages ne sont pas montrés de face (on les voit de dos, ou on ne voit que leurs jambes). A la fin, ces mêmes scènes réapparaissent, sous un autre angle. Par contre, l'agression du début et le coup de téléphone donné par Harnett à "Nick" sont bidons. Ici, la réalisation joue la facilité : il aurait fallu trouver un moyen qui permette ensuite de comprendre que cette partie du film était la fiction dans la fiction.

16:55 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

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