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samedi, 06 janvier 2007

La Poste, les frais bancaires et moi

    Je suis client de  La Poste... pardon, de La Banque postale. Naguère, on disait "usager". Je crois qu'il faut distinguer les deux activités : je suis client de la banque, mais usager du service public postal... encore que... les employés parlent de "clients" dans tous les cas désormais.

    J'ai choisi La Poste pour plusieurs raisons, la principale étant le coût. Je trouve inadmissible qu'apportant mon argent à une banque (qui l'utilise à son profit), on me facture une multitude de services. Je ne demande pas la gratuité totale, je ne suis pas fou, mais je constate qu'à notre époque de "concurrence libre et non faussée", le secteur bancaire est une sorte d' "exception culturelle" ... pas au profit des citoyens.

    Bref, j'ai choisi La Poste parce qu'elle dispose d'un bon réseau et qu'elle est bon marché. Je suis titulaire d'un Livret A et d'un compte chèques. Pour 2006, les frais de tenue de compte se montent à... 4 euros ! Ben oui : je ne possède qu'une seule carte (de retrait), la "carte 24/24", gratuite, qui permet de retirer de l'argent dans tous les distributeurs de La Poste, mais uniquement dans ceux-ci. (La "carte 24/24+" permet de le faire dans d'autres distributeurs, mais elle est payante.) Je n'ai pas de carte de paiement. J'utilise le liquide et les chèques (gratuits pour l'instant). Du coup, ma "banque" ne me coûte pratiquement rien. Je pense que je me mettrai à la carte de paiement quand les chèques seront facturés.

    D'ici là, La Banque postale aura sans doute été privatisée. D'ailleurs, les personnes qui gèrent les produits financiers (celles qu'on appelle les conseillers financiers) ne sont pas fontionnaires. Cela facilitera la privatisation. Au nom de la "concurrence libre et non faussée", un gouvernement de larbins brisera sans doute aussi le monopole du Livret A. Je suis sûr qu'alors les frais bancaires vont s'envoler. Restera, seule dans son coin, l'activité postale, privatisée ou pas : on verra si les gouvernements futurs sacrifient la cohésion territoriale (ah, le prix unique du timbre...) sur l'autel de la pensée économique dominante.

    

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