dimanche, 16 mars 2008
10 000
Et d'abord, hein, pourquoi "10 000" ? Le film dure-t-il 10 000 secondes (c'est-à-dire plus de 2h30 - j'ai fait le calcul pour vous, n'ayez pas d'inquiétude) ? Non. A-t-il coûté 10 000 dollars ? Non plus. A-t-il employé 10 000 figurants ? Que nenni. Alors ? Ben, l'action est censée se passer 10 000 ans avant J.C., en gros au moment où apparaît l'agriculture au Proche-Orient (on parle de la Révolution néolithique). L'idée a dû venir à Roland Emmerich quand il a appris le succès des docus fictions français (Homo sapiens et Le sacre de l'Homme). Il s'est sans doute dit : "Putain (je traduis approximativement de l'anglo-américain) ! Ces abrutis de Frenchies ont réussi un beau coup avec leurs documentaires. Y a encore plus de thunes à se faire avec une fiction. Allez, les gars, au boulot ! Et torchez moi ça vite !"
Dans le groupe, on a puisé dans les grandes références culturelles. Le scénario pille donc beaucoup Les Dix commandements (je vous laisse découvrir la théorie avancée dans le film pour expliquer la construction des pyramides... cela vaut son pesant de crottes de mammouths), un peu Jurassic park (si, si !) et une pléthore de films qui mêlent pseudo-archéologie et science-fiction (faudrait pas oublier qu'Emmerich est l'homme de Independance Day, bordel de zut !). Si vous connaissez un vieux prof d'histoire dont vous voudriez vous débarrasser, emmenez-le voir ce film, pour lui, c'est la crise cardiaque assurée ! C'est un beau mélange de préhistoire et d'Antiquité, d'Europe glaciaire et de civilisation du Nil... le tout aspergé d'une louche de bons sentiments. Ah, oui, j'oubliais : les dialogues sont nuls, à tel point que l'envie de quitter la salle m'a saisi à plusieurs reprises dans le premier quart d'heure.
Et pourtant, ce n'est pas si mal foutu que cela. Une fois l'histoire lancée, cela se suit agréablement. La troupe de méchants cavaliers est interprétée de manière très convaincante et les animaux sont d'excellents figurants. Bon, d'accord, le coup des mammouths qui gambadent, c'est un peu ridicule et le bon goût s'offusque contre l'introduction de poulets géants en pleine savane. Mais les effets spéciaux sont réussis et les (trop) rares apparitions du tigre à dents de sabre sont prenantes, bien mises en scène. Cette histoire de type un peu maladroit, amoureux fou, qui va devenir une sorte de Messie (une sorte de Moïse sorti du marbre) tient la route malgré tout.
18:21 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
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