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vendredi, 04 décembre 2009

Hôtel Woodstock

   C'est bizarre mais, quand j'ai entendu le titre de ce film pour la première fois, j'ai pensé à la chanson des Eagles, Hotel California. Si vous en écoutez attentivement les paroles, vous entendrez une référence à l'année 1969... mais le titre original du film d'Ang Lee est Taking Woodstock. Le plus étonnant est qu'il s'agit de l'adaptation d'une autobiographie d'Elliot Tiber (le héros du film). C'est là que je me suis rendu compte que les distributeurs du film en France ont tout simplement repris le titre du livre traduit et non son titre original, qui est aussi Taking Woodstock.

   Cela démarre lentement. On a droit à une description de la vie provinciale d'une bourgade de gagne-petit, avec une forte communauté juive, très pittoresque. Je recommande tout particulièrement l'actrice qui incarne la mère du héros, l'énergique Imelda Staunton (mais si... Dolores Ombrage dans Harry Potter, voyons !) et l'inénarrable Eugene Levy (oui, l'inoubliable père du héros de American Pie !), en paysan détaché de tout (sauf quand même du pognon).

   Le grand intérêt du film est de nous montrer l'élaboration et la gestion de la "périphérie" du concert. Ang Lee a fort pertinemment laissé de côté les paillettes et les "performances" scéniques. (Les amateurs de pipoles en seront pour leurs frais.) Cela donne au film un côté "pieds-nickelés" pas déplaisant. On voit aussi que l'argent a joué un grand rôle dans la chose. Au-delà de l'affirmation de la contre-culture (enfin, d'une certaine contre-culture), c'est d'abord une histoire très américaine de gars débrouillards qui vont réussir à créer l'événement.

   C'est surtout très drôle. Certains passages très attendus, évoquant l'usage des drogues (avec une séquence sous acide, psychédélique, fort réussie) ou la libération sexuelle, méritent à eux seuls le détour. Et puis il y a cet improbable ange-gardien, ancien marine passé travelo, joué avec un plaisir évident par Liev Schreiber. (C'est sûr que ça le change de ses rôles dans Les Insurgés ou Wolferine !)

   Je crois que je devais être le plus jeune spectateur, dans la salle... et pourtant, il y a un paquet d'années que ma puberté s'est envolée ! Le film attire donc les nostalgiques... mais, pour un profane, il dégage une énergie positive... et on regrette de le voir se terminer.

00:15 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : film, cinema

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