mercredi, 30 avril 2025
Until Dawn : la mort sans fin
Cinq étudiants effectuent un road trip mémoriel, en hommage à la sœur de l'une d'entre eux, disparue plusieurs mois auparavant. Perdus au fin fond d'une région boisée, ils tombent sur un vieil hôtel abandonné, où ils se réfugient, le temps d'un orage. Ils ignorent que cet hôtel est à peu près tout ce qui reste d'un village abandonné, enseveli depuis l'effondrement de galeries minières, vingt ans auparavant.
Ce petit film horrifique, aux effets spéciaux bien conçus, puise dans la tradition des films d'horreur : Massacre à la tronçonneuse, bien sûr, mais aussi toutes les productions faisant intervenir un objet maléfique (ici, un mystérieux sablier), avec, en bonus, le recours à une (fausse) boucle temporelle : tant qu'ils ne parviennent pas à échapper à la mort, durant la nuit d'horreur, les cinq étudiants sont condamnés à la revivre, mais jamais de manière totalement identique... et avec un état de santé qui se dégrade progressivement.
Il n'y a donc rien de bien nouveau là-dedans, si ce n'est l'association inédite de ces ingrédients. Du coup, on n'est pas étonné de retrouver certains clichés : les jeunes qui commencent par faire des "groupes de 1" (la première fois qu'ils découvrent l'hôtel... et son dangereux invité), l'égoïsme qui, au départ, l'emporte sur la nécessaire entraide, qui seule peut permettre d'échapper à la malédiction... J'ajoute que la caractérisation des personnages est rudimentaire. On comprend très vite qui des cinq est l'héroïne de l'histoire : celle qui a perdu sa sœur... et qui, de surcroît, est la mieux gaulée des trois jeunes femmes. Du côté des mecs, on oppose de manière caricaturale le semi-moche à lunettes (amoureux transi de l'héroïne) au bogosse musclé, adepte de la manière forte, un poil connard sur les bords... mais qui, bien entendu, va s'améliorer.
J'ai pris du plaisir à ce machin d'abord parce que c'est correctement écrit, joué et filmé. Les scènes d'intérieur sont vraiment bien maîtrisées... et il faut reconnaître aux scénaristes une certaine inventivité dans la manière de faire mourir les différents personnages. C'est parfois très sanglant, grotesque... voire franchement dégueu. Bien évidemment, les protagonistes font tous au moins une grosse connerie au cours de leurs nuits de cauchemar éveillé.
Qui va survivre à cette répétitive boucherie ? Suspens...
23:51 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films