dimanche, 04 mai 2025
McDonald & Dodds, saison 4
Presque un an jour pour jour après la diffusion de la troisième saison, France 3 nous propose le début de la quatrième... et, hélas, dernière saison de cette piquante série britannique.
Au programme, ce dimanche soir, un seul épisode inédit : Jinxy chante le Blues, qui nous balade entre le Mississippi de 1932 et la ville de Bath (dont l'équipe de rugby vient de se qualifier pour la finale du Challenge européen), de nos jours.
Tout le talent des scénaristes a consisté à bâtir une intrigue mêlant la naissance du Blues dans l'Amérique ségrégationniste à la vie en apparence tranquille (voire "pépère") des habitants de classe moyenne d'une cité bourgeoise.
Tala Gouveia (McDonald) et Jason Watkins (Dodds) campent toujours aussi bien leurs personnages aux tempéraments aussi complémentaires que contrastés. Cette fois-ci, l'enquête touche personnellement l'inspecteur Dodds, puisque l'une des victimes est un ami proche. Parmi les suspects du double meurtre figurent un chauffeur de bus, une brochette de passagers (notamment un ancien militaire et une aide à domicile), un duo d'antiquaires et un historien (anglo-américain) du Blues.
Le scénario est particulièrement retors, les acteurs convaincants et la mise en scène efficace, parfois inventive, sur certains détails.
Je me suis régalé, ce qui me fait d'autant plus déplorer l'arrêt de la série, décidé par la chaîne ITV en raison d'audiences insuffisantes.
P.S. 1
En accédant à l'article auquel mène le lien ci-dessus, vous apprendrez que d'autres captivantes séries britanniques sont toujours "en service", à commencer par Unforgotten et The Bay. Toutefois, la télévision française en a interrompu la diffusion, nous privant (pour l'instant) des saisons les plus récentes.
P.S. 2
Les téléspectateurs français vont bientôt revoir Tala Gouveia, puisqu'elle figure au casting de la saison 14 de Meurtres au paradis (dans l'épisode 6). France 2 en démarre la diffusion ce lundi 5 mai. On espère que cette nouvelle saison sera, à tout le moins, plus élaborée que le "produit dérivé" qui nous a été récemment servi : Mystères au paradis (Beyond Paradise dans la V.O.), avec Kris Marshall (l'inspecteur-chef Goodman retourné au Royaume-Uni). J'ai trouvé ce spin-off plutôt fade.
15:13 Publié dans Télévision, Web | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : actualité, actualités, actu, actualite, actualites, médias, télévision, télé
Drop Game
Intitulé tout simplement Drop dans la version originale, ce petit thriller sociétal s'appuie sur une fonctionnalité des smartphones d'une célèbre marque : le partage de fichiers entre appareils se trouvant dans un certain rayon d'action (de dix à quinze mètres). Ce rayon est celui de la salle principale d'un restaurant très chic, situé au trente-huitième étage d'un gratte-ciel de Dublin Chicago.
L'héroïne, Violet, est une ravissante mère célibataire, habitant une maison de luxe et exerçant à domicile la fonction de thérapeute. Mais, prise entre son métier et son enfant, elle n'a plus de vie sociale... d'autant qu'elle est très méfiante vis-à-vis des hommes : c'est une ancienne femme battue. J'ai trouvé intéressant qu'un film de genre parfois très conventionnel s'appuie sur ce fait de société (le harcèlement et les violences dont sont victimes certaines femmes).
L'habillage visuel est soigné : le restaurant haut de gamme baigne dans une ambiance feutrée (et luxueuse, bien entendu), tandis qu'à l'écran, en différents endroits, les messages voire les images reçus par les téléphones s'affichent, parfois de manière biscornue. C'est bien foutu.
Le scénario ménage bien le suspens pendant un peu plus d'une heure. On comprend assez vite que deux personnes (au moins) ont mis au point le stratagème dont Violet est la victime : une a pénétré à son domicile (où se trouvent sa sœur et son fils), l'autre au restaurant... mais de qui s'agit-il ? Entre le charmant photographe avec lequel elle a rendez-vous, le serveur un peu bizarre, la barmaid un poil intrusive, les clients masculins qui l'abordent, le pianiste aussi alcoolique qu'entreprenant et l'hôtesse d'accueil, à l'air mystérieux, les suspects ne manquent pas.
J'ai été pris à la fois par le mystère (il n'est pas facile de deviner qui est le maître-chanteur infiltré) et par le suspens (va-t-elle s'en sortir ? son fils aussi ? qu'en est-il du photographe ?). Du coup, j'ai été indulgent pour les petites invraisemblances et les clichés dont l'intrigue est émaillée (avec, parfois, une grosse tendance au mélo). De surcroît, la dernière partie de l'histoire prend un tour mouvementé, délicieusement sanglant.
Dans la salle, j'étais le seul "vieux", au milieu d'une flopée d'adolescents et de jeunes adultes, qui ont été (à ma grande surprise) captivés. Je pense que cette histoire leur a "parlé", comme on dit.
01:35 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films


