lundi, 10 juillet 2006
Leçons d'amour à l'italienne
C'est la bonne surprise de ce début juillet. Une comédie romantique transalpine qui joue sur les clichés sans (selon moi) tomber dedans. C'est divisé en chapitres, à l'image de la série de livres dont il est question dans le film. C'est aussi une référence au film à sketchs italien et aux comédies qui ont fait la réputation de ce cinéma. On a droit successivement à la rencontre, la crise, la trahison, l'abandon... et au renouveau. L'intérêt du film est que chaque chapitre est centré sur un couple différent, même si on rencontre de-ci de-là les personnages des autres histoires. A la fin, on peut dire que la boucle est bouclée.
J'ai beaucoup ri, en particulier au premier volet, où les voix off se superposent aux dialogues pour nous révéler les pensées intimes des personnages, principalement Tommaso et Giulia. Genre :
- (Je sens que je vais dire quelque chose d'idiot) Et si on restait amis ?
- (Ouah, le râteau !)
Le meilleur ami de Tommaso nous sert de guide, gratifiant le spectateur de ses commentaires, dont la principale utilité est de nous montrer que son ami ne l'écoute pas et que lui est prêt à tout lui céder !
La mise en scène du "couple en crise" est suffisamment habile pour qu'on puisse s'identifier successivement aux deux personnages. Je recommande tout particulièrement la scène où ils sont couchés sur le sol dans une sorte de club pour couples en détresse... Bonjour les dessins !
La "trahison" est parfois jubilatoire, avec cette policière implacable. Ex-cel-lent !!
Une anecdote perso pour terminer. J'ai vu ce film à Toulouse hier dimanche, avant de prendre le train pour regagner mon Aveyron chéri. Le train est parti à 19h32, plein. L'employé de la SNCF avait l'air un peu surpris qu'autant de monde puisse décider de voyager à un horaire qui ne permettait pas de suivre les exploits footballistiques de nos gladiateurs contemporains. Le train était bondé... parce qu'une seule voiture avait été préparée. Mais, bon, c'était climatisé. Vers 20h05, le train s'est arrêté en pleine voie. Sur l'écran électronique, un message s'afficha, pour nous informer de l'arrêt et nous prévenir de ne pas nous diriger vers les portes. Par contre, rien sur le motif de l'arrêt. Je ne tardai pas à comprendre : le chauffeur écoutait la radio. Il a voulu suivre le pénalty de Zidane... et nous a d'ailleurs vite annoncé que la France menait 1 à 0. Plus de la moitié de la voiture s'en fichait éperdument... Plus tard, il n' a que ralenti pour l'égalisation italienne. Du coup, il a un peu accéléré pour rattraper le retard. Comme il n'a plus rien annoncé après le 1-1, je me suis dit qu'on devait se diriger vers une prolongation. Le train est arrivé à Rodez avec (fait exceptionnel) 1 ou 2 minutes d'avance.
J'ai regagné mon domicile à pieds. Il faisait bon. Pas un chat dans les rues. Ah, si : un randonneur qui se dirigeait vers la gare. Arrivé chez moi, j'ai commencé par prendre une douche. Ensuite, j'ai mis la radio : j'avais complètement coupé avec l'actualité depuis vendredi soir. Pour tout dire, je ne connaissais ni le score du match "Allemagne-Portugal", ni le nom des vainqueurs du tournoi de Wimbledon ! On s'approchait de la fin de la prolongation. Mais ça m'a vite saoulé. J'ai rangé diverses affaires et grignoté un peu. Puis, saisi d'une soudaine envie de déféquer, je me suis dirigé vers les toilettes, où je me suis adonné à la sculpture post-digestive. (C'est là que je me rends compte qu'au lieu de dire que le commentaire du match me saoulait, j'aurais pu écrire qu'il me faisait chier !) Le match devait être terminé et je n'entendais rien venant des rues de Rodez. Une fois mon affaire faite, je suis retourné à la radio, pour entendre la confirmation de ce que je pressentais...
14:55 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
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