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jeudi, 02 novembre 2006

Le Parfum

   Mardi soir, c'était la dernière fois que Le Parfum était programmé à Rodez. J'y suis allé. J'aime bien cette ambiance de fin de règne. Alors que le film était dans sa quatrième semaine, les entrées se faisaient rares. La salle se remplit à moitié quand même pour cette séance.

   Faute d'odeurs, le réalisateur s'est appuyé sur la vision et l'ouïe pour tenter de transmettre l'ambiance olfactive du film. Je trouve qu'il y a réussi. C'est d'abord un film plastiquement réussi, avec beaucoup de tons ocres, rougeâtres (jusque dans la chevelure de plusieurs actrices). Les mouvements de caméra sont mis au service du projet : ils traduisent les conséquences de la perception des odeurs sur les personnages. (Il n'y a pas que les gros plans sur les nez, bien sûr.) Le plaisir, le mystère, l'étonnement, le vertige sont tour à tour suggérés. Un film capiteux en quelque sorte.

   C'est de plus très bien interprété, avec en particulier le "héros", qui réussit à nous faire croire en son personnage en parlant très peu durant le film... tout en étant très expressif. Cerise sur le gâteau, on a droit à une peinture de Paris au XVIIIe siècle qui n'est pas vilaine du tout. D'une certaine manière, on pourrait lire Le Parfum comme la revanche d'un fils du peuple sur une société inégalitaire et bien pensante. J'y apporte une nuance : rien ne l'obligeait à tuer ses pourvoyeuses de "matière olfactive". Certes, la première "tentative" finit mal, mais il aurait pu ne pas dégénérer. Le côté immoral du personnage principal empêche l'identification.

15:50 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

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