dimanche, 15 juillet 2007
2 days in Paris
A priori, cette histoire de bobos qui ont du vague à l'âme, dans Paris, n'est pas pour me plaire. On part avec une valise de clichés : Julie Delpy incarne une "Parisienne" trentenaire, belle femme, spirituelle, féministe, cultivée, à la sexualité libre. Ajoutez à cela des parents anciens soixante-huitards, artistes sur les bords et vous aurez un tableau assez fidèle du contexte "socioculturel". Ah oui, j'oubliais : elle, photographe, et son "Nounours", décorateur d'intérieur, vivent en général à New York.
Et pourtant... c'est irrésistible de drôlerie. Julie Delpy est géniale, alternativement (voire simultanément) amoureuse, révoltée, angoissée, colérique, attentionnée, boudeuse... Elle semble avoir mis beaucoup d'elle-même dans ce personnage : on le voit en particulier dans une séquence au restaurant, au cours de laquelle elle se prend le chou avec un ex petit ami limite pédophile (ça sent le vécu). De manière générale, l'intrusion des ex de l'héroïne est source de comique, d'autant plus que le "nouveau" (en place depuis deux ans, tout de même !) est joué à la perfection par Adam Goldberg. Je ne vous raconte pas les parents (les VRAIS parents de Julie !)... impayables !
Dans la réalité, une telle accumulation de personnes fantasques et de situations quasi abracadabrantesques (quelle belle collection de chauffeurs de taxis... bon y en a quand même un pour rattraper -un peu- les autres) doit être invivable ! C'est un monde allénien (oui, oui, l'esprit de Woody souffle sur ce film), avec une héroïne narcissique, faible et forte à la fois, autour de laquelle tout tourne. Les personnages sont servis par des dialogues truculents, souvent crus.
Bon, bref, je crois que vous avez compris : si vous cherchez la comédie (presque) légère de l'été, faites un détour par ce film.
14:43 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
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