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lundi, 16 juillet 2007

Half moon

   Les héros de ce film sont des Kurdes, des Kurdes d'Iran plus précisément. Le problème est que ce peuple sans Etat est éclaté entre plusieurs pays : Iran, Irak, Turquie et (un peu) Syrie. Rien que des modèles de démocratie, comme vous pouvez le constater. A la chute de Saddam Hussein, un patriarche décide de tout faire pour retourner dans le Kurdistan irakien. Il est le personnage principal, charismatique. C'est un musicien, un chanteur... et il a eu une ribambelle de gosses. On voit les fils, qui l'accompagnent dans son expédition.

   L'autre personnage principal est le chauffeur du bus qui transporte cette fine équipe avec les outils nécessaires. Il espère se faire de la thune en filmant le périple. C'est sur les épaules de ce personnage que repose le comique de situation, un peu à l'image de ce que l'on trouve chez Kusturica.

   Au-delà du voyage quasi initiatique, le film nous présente la vie d'un morceau de l'Iran (et de l'Irak), où les déplacements des femmes sont très sévèrement contrôlés, surtout s'il s'agit de chanteuses (sacrilège ! satanisme ! pas bô !). Les images tournées au creux des montagnes, avec ces villages perchés, dont les maisons font corps avec la roche, sont saisissantes. Les parties chantées, dont les paroles m'étaient incompréhensibles, m'ont touché par leur beauté.

   J'aurais un bémol, à propos de la représentation du fonctionnement des "nouvelles technologies". Le réalisateur a voulu mettre en scène le mariage entre tradition et modernité, mais il a un peu surestimé la capacité de fonctionnement des équipements (connexion internet à partir d'un ordinateur portable, réseau téléphonique sans fil). C'est marginal dans le film, mais, lors de certaines scènes, cela diminue un peu la vraisemblance de l'action.

21:09 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

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