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mercredi, 03 octobre 2007

99 francs

   Je n'ai pas lu le "roman" de Beigbeder... qui me paraît être un habile imposteur : le genre je profite du système tout en crachant dans la soupe. Toujours le vieil idéal du beurre, de l'argent du beurre... et du cul de la crémière, une cadre publicitaire en l'occurence. (Par contre, j'ai bien aimé ses petites apparitions dans le film.)

   Jan Kounen n'est pas un réalisateur qui m'emballe des masses. C'est un habile faiseur, mais pour l'inspiration, il a des progrès à faire. Cela nous donne un film inégal.

   Tout d'abord la partie "critique du monde de la pub" est ratée. Le film joue sur plusieurs degrés. Il contient de vrais publicités pour de vrais produits, sans que leur insertion dans l'histoire soit vraiment justifiée (et encore moins mise en perspective). Le film contient aussi de fausses publicités, présentées comme des vraies, faisant partie de l'intrigue. A cela s'ajoutent des séquences tournées comme des spots de pub. On sent les gros clins d'oeil, parfois très réussis ceci dit. Il faut faire attention aux détails dont certains plans sont émaillés. C'est plaisant. Mais il y a aussi des séquences qui ne sont pas censées être du registre publicitaire... et qu'on a bien du mal à distinguer des autres. C'est là tout le problème de Kounen : il n'a pas su s'émanciper de son sujet. Il n'y a donc aucune chance pour que le spectateur moyen sorte de la projection mieux armé (et plus réticent) vis-à-vis de la publicité qu'il ne l'était avant d'entrer dans la salle. Du côté de la production (ou du scénario), on a dû le sentir, ce qui explique le petit texte moralisateur de la fin.

   Restent les acteurs, excellents, cabotins sans excès... et l'humour, auquel j'ai été particulièrement sensible : c'est (souvent) du pipi-caca-vomi. Je recommande tout particulièrement la séquence du début au cours de laquelle le héros Octave parcourt son appartement, un lendemain de murge : c'est délicieux ! A noter aussi la scène des toilettes et du PQ... potache à souhaits !

   Côté drôlerie, je mettrai de côté une autre séquence : celle du reformatage du spot pour le yoghourt, qui voit les deux héros bâcler en 5 minutes un projet daubique, utilisant les grosses ficelles... mais qui va susciter l'enthousiasme général. C'est, avec la scène du choix de l'actrice, le seul vrai moment de satire du film. (On a cru bon de faire dire à Octave -en voix off- que le patron du groupe laitier est "un gros con", preuve qu'on n'était pas certain qu'à la vision du film ce soit suffisamment évident.) On pourrait peut-être y ajouter, si ce n'était pas aussi attendu, le détournement du spot télé. Mais j'ai trouvé la version "trash" finalement pas si drôle que cela par rapport à l'originale, très comique prise au second degré.

13:15 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cinéma

Commentaires

En réalité, on dit le "sourire" de la crémière ... :P

Écrit par : Joan Mito | vendredi, 05 octobre 2007

Les commentaires sont fermés.