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vendredi, 12 octobre 2007

Halloween

   En dépit du renouvellement des équipes de scénaristes, de la participation de personnes à l'imagination débordante, les séries s'épuisent. Depuis quelques années donc, la tendance est au retour aux origines (pour Batman, H. Lecter...), plutôt avec succès, il faut le reconnaître.

   Dans le cas qui nous occupe présentement, on nous propose un film coupé en deux, à l'image de ce qui arrive à certains personnages ! La première partie est la plus inventive : elle vise à nous faire comprendre comment le jeune Michael Myers est devenu le monstre sanguinaire qui a fait la joie de maintes salles obscures. On s'appuie essentiellement sur la psychologie : un tueur en série qui se respecte fut un enfant victime de sévices et n'a pas bénéficié d'un cadre familial très serein. Cette partie du film peut déconcerter le public fan de "séquences sauce tomate". La peinture de cette famille (recomposée) de petits blancs est sans pitié... car, dans ce genre de film, c'est de Morale dont il est question. Le jeune Myers finit par zigouiller les méchants, les pervers, les débauchés. C'est pourquoi ce genre de films plaît tant à un certain public. Le blanc frustré sexuellement, pas très riche, y jouit de voir de ravissantes créatures subir les pires tourments (à l'exception du viol, présent à l'état symbolique, en particulier dans la séquence qui voit une beauté provocante saigner de partout).

   Une mentalité assez conservatrice est donc à l’œuvre : le tueur en série ne s'en prend pas, en général, aux "purs" (les enfants)... et il est moins sadique dans la manière de tuer les "moins méchants".

   La deuxième partie du film est très prévisible... surtout quand on a déjà vu un paquet de films de ce genre. Et va-z-y que ça hurle, que ça saigne, que ça cogne, que ça échappe de justesse au tueur avant qu'il ne ressurgisse, que ça meurt puis ressuscite (tout ce qui est lié au flingue est hyper convenu). Le spectateur non trisomique comprend très tôt qui est la sœur du tueur. Par contre, on se demande comment, du fin fond de sa cellule, il a pu apprendre tant de choses sur la petite ville... sans doute le fameux "sixième sens" des barbaqueurs d'élite.

11:50 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

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