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mardi, 09 octobre 2007

L'Ennemi intime

   ... ou comment une fiction "de gauche", imprégnée de l'esthétique hollywoodienne, tente de rendre compte de la "sale guerre" (d'Algérie).

   C'est d'abord assez joli à regarder : les paysages sont habilement mis en valeur (à ceci près que l'action, censée se dérouler en Algérie, est filmée au Maroc) et les teintes bleutées (pas que pour les séquences de nuit) rendent bien, surtout sur un grand écran. Les scènes de combat sont réalistes : on nous présente des actions de guérilla et de contre-guérilla.

  Côté acteurs, le bilan est plutôt positif. Dupontel campe efficacement une sorte d'archétype. Les soldats musulmans sont remarquablement incarnés. A noter aussi la performance d'Aurélien Recoing en officier supérieur sans état d'âme. Par contre, Magimel ne me convainc qu'à moitié. Si sa "conversion" est spectaculaire (on y croit), il m'est apparu assez maladroit dans sa manière de jouer le personnage au début de l'histoire.

   C'est une fiction "de gauche" parce qu'elle choisit de montrer les horreurs de la guerre, des deux côtés certes, mais avec une prédilection pour les crimes de guerre commis par l'armée française : les scènes de torture sont les plus "détaillées". De plus, l'absence des pieds-noirs saute aux yeux : quand même ! De ce point de vue, un film comme Cartouches gauloises, beaucoup plus maladroit dans la forme, est parfois plus subtil sur le fond.

10:45 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

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