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lundi, 04 février 2008

Cortex

   Le nouveau film de Nicolas Boukhrief fonctionne selon des principes proches du précédent, l'excellent Le Convoyeur : l'action se déroule dans un milieu très spécifique (ici une clinique pour personnes âgées atteintes de la maladie d'Alzheimer, là une entreprise de transport de fonds), un acteur connu incarne un héros à faille (ici André Dussolier, ancien flic qui perd la mémoire, là Albert Dupontel, ex cadre sup qui a tout perdu), enfin les seconds rôles sont tenus par des pointures (ici Marthe Keller, Claire Nebout, Pascal Elbé, Aurore Clément... là Jean Dujardin, François Berléand). Claude Perron et Julien Boisselier font le lien entre les deux films au niveau de la distribution.

   C'est un polar très bien ficelé. Il est d'abord réussi au niveau de l'intrigue : un mystère s'installe autour de ces décès subits, mystère auquel plusieurs possibilités d'éclaircissement sont proposées au fil du déroulement du film (j'ai même cru à un moment qu'on s'orientait vers Soleil vert !). C'est aussi une description fidèle de la petite vie d'une unité médicale, avec ses dévouements, ses trahisons, ses jalousies. C'est surtout une plongée parfois humoristique, jamais dégradante, dans la vie de ces personnes de plus en plus nombreuses à "perdre la tête", l'âge venant.

   Le cinéaste semble avoir, comme à son habitude, travaillé l'ambiance sonore (et il a inclus une scène "festive" d'entreprise, comme dans Le convoyeur) et les tons de l'image : il se passe toujours quelque chose quand cela devient bleuté...

   Le paradoxe est que, même si des morts surviennent, il n'y a aucune scène de violence physique (sauf, à la rigueur, à la fin). C'est donc un polar d'un style radicalement différent de celui des frères Coen, par exemple, mais tout aussi plaisant.

19:05 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

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