vendredi, 06 juin 2008
Bertrand Delanoë à Rodez
J'en avais entendu parler, mais je n'y avais guère prêté attention. Et puis, ce soir, après le boulot, je suis allé faire un tour dans la vieille ville. En passant, je suis entré dans la (bonne... très bonne même) librairie La Maison du livre (dont le directeur, Benoît Bougerol, préside le S.L.F., syndicat de la librairie française). J'ai été étonné d'y voir régner une telle animation vu l'heure. De surcroît, la librairie est encore en pleins travaux (ils seront bientôt terminés... et le résultat est assez joli : l'intérieur est plus lumineux).
Cette (relative) animation était due à la présence de l'actuel maire de Paris, venu dédicacer son livre :
Vous aurez remarqué à quel point la photographie de couverture est travaillée. A mon avis, il y a eu quelques retouches au niveau du bronzage et du capillaire... Pour l'anecdote, il est assez piquant qu'un ouvrage dont le titre fait référence aux paroles prononcées jadis par le Jacobin Danton (un enfant de la classe moyenne, comme Berty, qui, en 1792, tentait par ce biais de stimuler le zèle révolutionnaire des Français menacés par une invasion autrichienne) soit édité chez Robert Laffont. Danton, précurseur du "social libéralisme" ?
Vous vous demandez sans doute ce que le maire de Paris peut trouver à la préfecture aveyronnaise (selon moi, il n'a pas vraiment besoin de ce genre de séances pour faire vendre son livre). Eh bien sachez que le petit Bertrand a été scolarisé à Rodez... chez les curés, faut pas déconner non plus (ça tombe bien : la librairie La Maison du livre a comme un petit côté "catho de gauche"). Il a même été surveillant, dans un bahut public cette fois-ci (le lycée Monteil, aujourd'hui établissement général et technologique plus "populaire" que le select lycée Foch, public lui aussi). C'est à peu près à cette époque qu'il a adhéré au Parti Socialiste. Comme tout bon Aveyronnais de Paris, il a gardé des attaches (des amis mais aussi sa soeur, qui habite à Rodez).
Le nouveau maire de Rodez, Christian Teyssèdre, est venu faire coucou à la librairie. Du coup, Delanoë s'est retrouvé avec le gratin du socialisme ruthéno-aveyronnais. J'ai laissé traîner un peu mes oreilles pour écouter de quoi qu'ils pouvaient bien causer. Officiellement, de la droite et de la gauche. Il ne fait plus aucun doute que Delanoë veut être candidat en 2012. Il semble avoir compris que l'électorat "de gauche" veut une victoire nationale, que le candidat (ou la candidate...) se déclare "libérale" ou pas. Du coup, notre petit maire de Paris a besoin du soutien des fédérations socialistes dans sa conquête du Parti. Peut-être vient-il câliner les roses Aveyronnais dans cet objectif. Il en a sans doute aussi profité pour causer du projet de musée Soulages (beurk !) avec Teyssèdre (qu'il avait soutenu lors de la récente campagne des municipales).
19:10 Publié dans Politique aveyronnaise | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, de tout et de rien
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