Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

dimanche, 09 septembre 2012

Journal de France

   Raymond Depardon cosigne ce film avec Claudine Nougaret, devenue jadis son ingénieure du son (et un peu plus que cela, comme on peut le comprendre à la manière dont il la filme).

   Ce documentaire alterne les séquences d'archives (parfois inédites), principalement des extraits des précédents films de Depardon, et des scènes tournées récemment, lors du dernier périple du cinéaste dans la France profonde.

   Les tranches de vie saisies en Afrique sont saisissantes, que ce soit au Venzuela, au Biafra (en pleine guerre civile), en compagnie de mercenaires européens, ou au Tchad, où Depardon était parvenu, au prix de plusieurs mois passés dans le désert, à entrer en contact avec les ravisseurs de l'anthropologue Françoise Claustre, puis de celle-ci.

   A notre époque, Raymond Depardon photographie. La devanture d'un magasin, une route, des grands-pères assis à l'entrée d'un bâtiment. On voit le "travail à l'ancienne" que prise le photographe.

   Retours sur sa carrière. On nous propose des extraits connus ou inédits des documentaires qui ont fait la renommée du cinéaste : 1974, une partie de campagne, où Valéry Giscard d'Estaing apparaît cynique (le film a été longtemps bloqué par l'ancien président de la République) ; Reporters, qui met en scène à la fois des vedettes et des photographes (et Jacques Chirac en campagne, il y a une trentaine d'années).

   Depardon est revenu sur les sujets qui lui tenaient à coeur. A San Clemente, tourné dans un asile de Venise, situé sur une île (avec des images particulièrement marquantes) répond Urgences, consacré à l'Hôtel-Dieu, à Paris. A Délits flagrants répond 10e chambre, instants d'audience (avec le cas de ce chauffeur délinquant routier multirécidiviste... et sans complexe). Et puis il y a la série Profils paysans, si nostalgique (passéiste, dirons certains), qui n'a pas suscité l'enthousiasme unanime du monde agricole.

   Si l'on connaît bien l'oeuvre du cinéaste, ce film est un agréable "pot-pourri", qui n'apprend pas grand chose. Sinon, c'est l'occasion de découvrir l'un des meilleurs documentaristes contemporains.

17:55 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film

Les commentaires sont fermés.