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vendredi, 10 juin 2016

Retour chez ma mère

   Cette comédie s'inspire d'un phénomène bien réel : le retour au foyer parental d'actifs (en général quadragénaires) touchés par un "accident de la vie", la plupart du temps la perte d'un emploi, à laquelle peut s'ajouter une rupture sentimentale. A cet égard, la séquence introductive pose malicieusement le problème, nous induisant volontairement en erreur au début. C'est l'un des rares effets de mise en scène visibles dans ce film sans prétention, qui repose sur le talent des acteurs... surtout des actrices.

   Josiane Balasko incarne avec fougue la mère, veuve et retraitée, assez "vieille France" par certains côtés... mais très moderne par d'autres : elle n'est pas du tout "coincée". On le constate notamment à l'occasion d'un repas avec sa fille (Alexandra Lamy, pétillante), devant la télévision, qui diffuse la série préférée de la mère. On s'attend à une sorte de Plus belle la vie, mais voilà-t-y pas que débarque une scène de cul qui, si elle choque un peu la fille, passionne visiblement la mère !

   C'est que la maman est cachottière. Faute de voir souvent ses trois enfants, elle s'est reconstruite toute seule et sa progéniture va mettre du temps à découvrir l'ampleur des changements. C'est d'ailleurs l'objet de plusieurs quiproquos dans l'histoire, qui amènent les enfants à croire que leur mère est atteinte de la maladie d'Alzheimer.

   Il s'agit donc plutôt d'un comique de situation, contrairement à ce que laissait présager la bande-annonce, dans laquelle on voit l'essentiel d'une des plus belles scènes, autour de l'utilisation d'internet. Ce comique de situation intervient très vite, dès la séquence à Pôle Emploi, qui confronte Stéphanie (Alexandra Lamy) à un conseiller assez peu orthodoxe (Patrick Bosso, très bien).

   La suite met en scène le choc des caractères entre la fille, architecte branchée, et la mère, une travailleuse manuelle qui a bien les pieds sur terre. J'ai aussi beaucoup apprécié la relation des petits tracas de la vie quotidienne, avec notamment l'histoire du chauffage.

   Le moment-clé est un repas de famille, qui doit être l'occasion pour la mère de clarifier sa situation par rapports à ses enfants. Evidemment, rien ne va se passer comme prévu. Les retrouvailles vont même tourner à la foire d'empoigne.

   Il s'agit donc d'une comédie populaire, un poil surjouée, mais dynamique, avec des rebondissements et de nombreux moments cocasses. On s'achemine tout doucement vers une fin assez prévisible, mais pas bâclée.

23:04 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films