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mardi, 09 avril 2024

Godzilla x Kong : le nouvel empire

   Pour la deuxième fois en quatre ans, la Warner réunit ses deux plus célèbres monstres à l'écran. Mais, cette fois-ci, ils ne vont pas (beaucoup) se bastonner ; ils vont plutôt devoir unir leurs forces contre une terrible menace, capable de prendre le contrôle de la planète entière.

  Toutefois, avant de voir les deux grosses bébêtes se faire des câlins, il va falloir patienter... plus d'une heure. En guise de mise en bouche, on nous propose chaque méga-héros séparément, dans son environnement quotidien. Konguy participe à une partie de chasse, durant laquelle on se demande qui est le gibier... puis il prend une bonne douche. De son côté, Godzy fait (brièvement) étalage de sa puissance contre une horrible bestiole, sans trop se préoccuper des dégâts collatéraux... mais qui oserait lui ordonner de ranger sa chambre, après s'être amusé ?

   Les scénaristes ne se sont pas trop foulés. On sent qu'ils ont pompé Jurassic World (en particulier le deuxième volet), Indiana Jones, Les Mystérieuses Cités d'or, Voyage au centre de la Terre (de Jules Verne), Le Monde perdu (de Conan Doyle)... De plus, comme si une "Terre creuse" ne suffisait pas, voilà qu'ils nous en proposent une deuxième, située sous la première, elle-même se trouvant à des kilomètres de la surface terrestre. Dans les deux cas, on est prié de croire qu'une végétation chlorophyllienne peut se développer sans lumière solaire. C'est le moment de conseiller aux biologistes, géologues et physiciens de laisser leur cerveau au vestiaire... ou tout simplement d'éviter ce film. (Je me demande dans quelle mesure il ne va pas propager des idées farfelues dans la tête de certains spectateurs.)

   Les personnages humains sont taillés à la hache, sans la moindre subtilité. Certains de leurs comportements sont invraisemblables (provoquant la mise en danger d'autrui), d'autres extrêmement prévisibles. Je pense notamment à la fille adoptive de la scientifique, qu'on voit constamment dans la première heure en train de tirer la même tronche de dépressive, avant qu'elle ne se mue en quasi-sauveuse de l'humanité...

   Heureusement qu'il y a les grosses bébêtes numériques. King Kong est touchant, en vieux loup solitaire qui se cherche une famille... et croit la trouver en la personne d'un jeune singe abandonné... mais fourbe... un vrai petit kong ! il y a aussi de l'humour dans cet épisode, notamment quand il est question de la dent cassée du King... et de son haleine de chacal !

   La découverte de la nature exacte de la menace est un poil surprenante. Les gros balèzes comprennent qu'il leur faut travailler en équipe pour venir à bout de la bande de méchants... et je ne crois rien révéler d'incroyable en affirmant que la conclusion de l'histoire est positive. Les effets spéciaux sont bons mais, franchement, on pourrait se passer des personnages humains.

   Je note quand même que, des deux "monstres gentils", c'est Kong qui semble le plus réussi. La représentation de Godzilla (réapparu sur nos écrans en 2014) a pris un petit coup de vieux depuis la sortie cette année du film japonais, tourné avec beaucoup moins de moyens, mais plus d'inspiration.

   Quant à King Kong, dont la franchise a été relancée par Hollywood en 2017, il devrait être bientôt de retour, puisque je me suis laissé dire que la production avait dans les tuyaux un nouvel opus, centré sur le personnage de "mini-Kong".

17:15 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : cinéma, cinema, film, films