samedi, 20 avril 2024
Spy x Family - Code : White
Je ne connaissais pas le manga d'origine, pas plus que les premières adaptations animées. J'ai tenté l'aventure de ce film en raison du bouche-à-oreille positif et des extraits que j'ai vus.
Au cœur de l'intrigue se trouve une famille recomposée... eh oui, une de plus. Mais celle-ci est très décalée, franchement marrante. Le jeune papa est Loid (nom de code : Twilight), un espion de l'Ouest (Westalis) infiltré à l'Est (Ostania)... Nous sommes en pleine Guerre froide, d'un genre nouveau. C'est un as du déguisement, un pro du cambriolage, un expert en combat rapproché. Comme, en plus, il est beau gosse, il plaît à quantité de femmes... mais il pense avant tout à sa mission. Voilà pourquoi il a adopté une étrange orpheline, Anya, qui semble très mûre pour son âge... et pour cause : elle peut lire dans les pensées d'autrui. Elle seule est au courant que son papounet psychiatre est en réalité un agent secret... et elle trouve ça trop cool !
Pour valider l'adoption et l'inscription de la gamine dans une école friquée pour jeunes prodiges, Loid se doit d'être en couple. Il a donc contracté un mariage blanc avec une charmante fonctionnaire, Yor, dont il ignore qu'elle est en fait une redoutable (et ravissante) tueuse à gages. Elle-même a choisi ce jeune et charmant psychiatre, au comportement anodin, comme couverture pour ses activités illicites... mais elle ne se doute pas de ce qu'il fait en dehors de sa clinique...
Seule Anya sait tout, ainsi que son compagnon à poils, un bon gros gentil chien télépathe (portant nœud papillon), capable d'entrevoir le futur et appelé... Bond !
Tout ça pour dire qu'on nage en pleine ambiance de film d'espionnage... 007 bien sûr, mais aussi Mission : impossible, dont le générique iconique sert à plusieurs reprises de musique d'ambiance, avec différentes orchestrations.
J'ai beaucoup aimé les décors, qui mélangent un peu de futurisme à une architecture XIXe siècle, avec aussi de superbes intérieurs en bois. Un côté "nid douillet" se dégage de plusieurs scènes, tandis que d'autres sont marquées par une animation virtuose, quand il y a de l'action.
... et ça ne manque pas. Le plus cocasse est que l'intrigue va tourner, directement ou indirectement, autour d'un dessert particulier, un peu passé de mode, appelé "meremere". La capacité d'Anya à reproduire ce gâteau pour le concours organisé dans son école pourrait influer sur le sort de sa famille. La quête des ingrédients va embarquer ce petit monde dans une conspiration militaire, dont l'enjeu est la possession d'un mystérieux microfilm (plutôt une micro-carte SD), dont tout le monde finit par comprendre qu'il a sans doute été avalé par... cette gloutonne d'Anya ! En découlent de savoureuses péripéties, autour de la rapidité avec laquelle la jeune fille va "évacuer" la chose. Cela nous vaut notamment une extraordinaire séquence psychédélique, au cours de laquelle l'héroïne rencontre... "le dieu du caca" ! Celui-ci (un sympathique vieillard barbu qui pète en vert...) lui fait découvrir le "Paradis des toilettes". J'ai adoré !!
Aux spectateurs moins portés sur le scabreux, je signale la présence de superbes scènes de combat, la maman tueuse se retrouvant confrontée à une sorte d'agent-prototype, contre lequel elle va devoir faire preuve d'agilité, de courage... et d'imagination.
Il y a bien quelques défauts dans cette histoire un peu déglinguée : le côté enfantin de certaines scènes d'école et le manque de maturité des adultes dans l'expression de leurs sentiments. (La pudeur japonaise est ici exacerbée, à tel point que les jeunes adultes peuvent parfois passer pour des adolescents.)
A part cela, j'ai passé un très bon moment, un peu comme avec Detective Conan (qui est toutefois meilleur, selon moi).
23:23 Publié dans Cinéma, Japon | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films
Les commentaires sont fermés.