vendredi, 17 décembre 2021
Clifford
Ce titre improbable est dû au nom qu'un adorable petit chien rouge reçoit d'une jeune fille solitaire, un peu à l'écart des autres gamines de son âge. De par son statut social, elle fait déjà tache dans ce quartier ultra-chicos de New York : fille de mère célibataire (avocate, tout de même), elle vit dans un appartement à loyer plafonné. Elle bénéficie sans doute d'une bourse pour fréquenter un prestigieux collège privé, où elle devient le souffre-douleur d'une sale petite pétasse privilégiée et de sa bande de grosses bourges... et voilà que je réalise -ô, surprise- que cette comédie fantastique, destinée à un public familial, est de gôche !
L'histoire commence sous les meilleurs auspices, avec une jolie vue plongeante de Manhattan, façon aquarelle. Dans un parc, un mystérieux et malicieux vieil homme (Coucou, John Cleese !) a planté sa tente, un étonnant abri qui, vu de l'extérieur, doit occuper une quinzaine de mètres carrés et qui, vu de l'intérieur, semble plus étendu qu'un hall de gare parisien. La jeune Emily Elisabeth y découvre un chiot à nul autre pareil... qui lui réserve bien des surprises !
Pour l'héroïne, les ennuis commencent quand l'animal acquiert une taille gigantesque... avec les conséquences prévisibles pour le mobilier de l'appartement ! Une fois dehors, le clébard géant se fait remarquer... et il nous fait rire : il remue la queue, joue à la (grosse) baballe, lèche goulûment, éternue, urine (façon Gargantua)... et pète ! (Quiconque n'a jamais senti la petite flatulence foireuse d'un chien ou d'un chat domestique ne peut mesurer toute la puissance de ce gag en milieu confiné.)
Dans le même temps, Emily gagne la sympathie de la population multiculturelle du quartier, qui prend fait et cause pour elle contre le méchant tycoon pété de thunes, dont la philanthropie ostentatoire masque difficilement la volonté de puissance.
On est évidemment dans la caricature et l'éloge lourdingue du "vivrensemble"... mais l'histoire est rythmée, avec de bons gags à intervalle régulier. Dans la salle, on rit de 7 à 77 ans.
En revanche, la fin est particulièrement lénifiante. Cette avalanche de bons sentiments m'a presque écœuré. Dommage, car cela a (un peu) gâché le réel plaisir que j'ai eu à voir cette gentille petite comédie.
21:37 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films
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