samedi, 18 octobre 2025
Alger... confidentiel
Ce polar algérien, par son intrigue urbaine, un peu dégueulasse, mêlant question sociale et arrière-plan politique, n'est pas sans rappeler d'autres films de genre, comme l'espagnol Que dios nos perdone, l'iranien La Loi de Téhéran... et donc Le Caire confidentiel.
Un soir, dans un quartier populaire d'Alger, une petite fille disparaît, enlevée par un conducteur masqué. Pour mener cette enquête délicate, la police se voit adjoindre une psychiatre, une femme de tête qui, très tôt, a la conviction que ce n'est pas un événement isolé. Si la confrontation entre ce personnage (bien interprété par Meriem Medjkane) et les flics bourrus est assez conventionnelle (voire, parfois, cliché), l'association des deux tempéraments fait, petit à petit, progresser l'enquête, que l'on suit avec beaucoup d'intérêt.
Du côté des flics, l'empathie n'est pas trop au programme. Le chef d'équipe se voit en serviteur du bien commun, mais, il est du genre cassant, limite méprisant. Son principal adjoint, proche de la retraite, ne pense qu'à sa pomme et semble quelque peu corrompu. Les agents de base n'aiment pas être bousculés dans leurs habitudes. Complète le groupe un petit nouveau, qui hésite entre deux attitudes à adopter.
C'est filmé essentiellement de nuit et c'est assez joli à regarder. Le metteur en scène a su tirer parti de l'entrelacement de ruelles du vieil Alger... et la musique est bien choisie. En revanche, ce n'est pas toujours bien interprété. J'ai trouvé le jeu de certains acteurs parfois caricatural, outré. C'est dommage, parce que le film tient globalement la route, avec un bon suspens et quelques beaux personnages. Il n'atteint toutefois pas le niveau de maîtrise des longs-métrages qui l'ont inspiré.
08:49 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films
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