mardi, 21 octobre 2025
Tron : Ares
Il y a un peu plus de quatorze ans, la sortie du deuxième volet (près de trente ans après le premier) des aventures virtuelles en milieu ludique m'avait laissé sur ma fin. C'est donc plutôt à reculons que je suis allé voir cette nouvelle version, qui n'est pas vraiment une suite, même si plusieurs clins d’œil renvoient aux épisodes précédents.
Eh bien... j'ai été scotché. Le début utilise un procédé qui a fait ses preuves, notamment dans la saga Star Wars : montrer, en alternance, trois trames narratives qui vont finir par se rejoindre. Durant ce début, on a droit aux recherches menées par une entrepreneuse en zone polaire, au lancement d'un nouveau jeu lors d'une convention numérique, aux Etats-Unis... et à l'action de programmes informatiques, dans la Grille / la Matrice / le cloud / ton cul. (Rayer les mentions inutiles.)
C'est bien joué, bien monté (non, je ne parle pas de l'entrejambe du principal personnage masculin), dans des décors parfois époustouflants. Si vous voulez voir ce qu'une masse de pognon investie dans le numérique peut donner de réussi à l'écran, alors allez voir ce film.
La suite nous replonge dans l'univers virtuel, où se trouve piégée une humaine (référence évidente aux anciens films). C'est plus convenu, mais toujours superbe à voir, sur très grand écran.
La troisième partie nous fait faire le chemin inverse : les personnages virtuels débarquent de plus en plus dans le monde réel, pour y jouer un rôle déterminant. C'est (enfin !) émaillé d'humour, le duo formé par Jared Leto et Greta Lee fonctionnant à merveille. Les effets spéciaux sont à tomber, associant jeux lumineux et poursuites en milieu urbain. Il sont bien accompagnés par la musique, un mélange de sonorités contemporaines et de tubes des années 1980.
Aux nostalgiques, je signale que, dans la dernière partie, on nous propose une séquence vintage, dans l'ancien jeu... Je n'en dis pas plus !
Sur le fond, ce n'est pas idiot du tout. Les personnages issus du monde numérique sont censés n'être que des programmes incarnés, exécutant les tâches qui leur sont ordonnées. Mais voilà que l'un des programmes se met à avoir des... sentiments (contrairement d'ailleurs à certains humains qu'il côtoie). Cela donne une épaisseur supplémentaire à l'histoire (qui n'est pas sans rappeler Blade Runner). Cerise sur le gâteau : les programmes sont imparfaits, dotés d'une vie matérielle transitoire. C'est un autre enjeu du film, qui contribue d'ailleurs à intensifier le suspens. Je n'ai relevé qu'une seule grosse invraisemblance : le fait qu'Athéna (le second d'Ares) tarde à rattraper des personnages en fuite, leur laissant le temps d'arriver à destination... et de changer le cours de l'intrigue.
A part cela, c'est un excellent spectacle, intelligent sur le fond, avec à la clé une belle performance d'acteur, celle de Jared Leto.
19:42 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinema, film, films