dimanche, 21 juin 2015
Goshu le violoncelliste
Cette animation japonaise d'Isao Takahata (dont on a récemment pu voir Le Conte de la princesse Kaguya) date du début des années 1980. Elle a révélé un réalisateur de grand talent. Elle est aussi connue pour marier le dessin et la musique, celle de Ludwig van Beethoven, dont la Symphonie pastorale traverse l'histoire.
Goshu est un jeune musicien maladroit, "gauche", mais désireux de s'améliorer. Il appartient à un petit orchestre, qui ambitionne de remporter une compétition régionale. Pour cela, il faudrait que tout le monde joue à son meilleur niveau. Goshu, qui vit à l'écart de la ville et mange les produits de son jardin, va être aidé par des animaux, en lesquels il voit d'abord une gêne. Leurs relations vont être plus ou moins conflictuelles.
Le premier visiteur est un chat facétieux, qui vit un peu aux crochets de Goshu, tout en en étant indépendant :
Je n'ai pas du tout aimé le traitement que Goshu fait subir au sac-à-puces (j'aime pô qu'on s'en prenne aux chats !), mais je reconnais que c'est le prétexte à une belle séquence, qui allie musique contemporaine et torture ! Lui répond l'une des dernières scènes du film, dans un contexte très différent.
Le deuxième visiteur est un coucou, virevoltant et exigeant :
Il va faire répéter ses gammes au jeune violoncelliste, avant de le quitter, de manière incongrue.
Le troisième "invité" est un jeune blaireau (une espèce qu'il vaut mieux éviter de côtoyer dans une salle de cinéma... et dans la vie, en général), adepte lui aussi de la musique classique. Les spectateurs attentifs reconnaîtront le petit personnage qui a salué l'assistance juste avant le début du film.
Pour terminer, c'est un duo qui rend visite au héros : une maman souris et son fils, en mauvaise santé. Comment le jeune violoncelliste pourrait-il guérir le souriceau ? Je vous laisse le découvrir.
Quand il se rend dans la salle de répétition, Goshu retrouve les autres membres de l'orchestre. Il est le plus jeune ou l'un des plus jeunes de la bande... qui comprend des adultes de tous âges et même quelques personnes dont l'acuité auditive doit être singulièrement détériorée ! En fait aussi partie une demoiselle qui semble "en pincer" pour le héros. Mais il n'a pas trop le temps de songer à la bagatelle, vu que le chef d'orchestre ne laisse rien passer à ses musiciens. C'est un personnage haut en couleurs, à l'image de ce que l'on trouve dans d'autres mangas.
L'animation a un peu vieilli. Les décors ont visiblement été réalisés à la gouache. C'est tout de même parfois superbe. On y a superposé des éléments animés qui témoignent d'un indéniable savoir-faire. L'ensemble dure à peine plus d'une heure et l'on passe un bon moment.
13:44 Publié dans Cinéma, Japon, Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ciinéma, cinema, film, films